«Une réconciliation sans la vérité»

Les familles des disparus des années 1990 appellent toujours à faire la lumière sur les disparitions forcées de leurs enfants et parents.A l'occasion du 14e anniversaire de la promulgation de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, des mères et des parents des victimes ont tenu, hier, un rassemblement à proximité du Conseil national des droits de l'homme (CNDH) à Alger pour réclamer la vérité.
«Nous voulons connaître le sort de tous les disparus. Que ceux qui les ont kidnappés nous renseignent sur l'endroit où ils ont été enterrés», lancent les mères qui ont pris part à ce nouveau rassemblement, en brandissant les portraits des personnes disparues.
«14 ans après la promulgation de la charte de la réconciliation, les autorités n'ont rien fait pour permettre aux familles des victimes de connaître la vérité. On ne peut pas prétendre à la réconciliation sans connaître le sort de toutes les victimes», affirme Hacene Ferhati, membre de l'association SOS Disparus.
Selon lui, les familles réclament toujours «l'ouverture des charniers et les tombes sous X pour procéder à des tests ADN qui permettront de connaître l'identité des personnes qui y sont enterrées». Pour rappel, les familles des disparus tiennent chaque semaine des rassemblements similaires à celui d'hier.