«Le soutien de
l'Etat aux produits de base est l'un des principaux facteurs qui encouragent la
contrebande. La lutte contre ce phénomène, qui menace de plus en plus
l'économie nationale, nécessite une série de mesures, notamment le transfert du
soutien des produits de base vers le soutien direct des familles démunies et
ceux ayant de faibles revenus ».
C'est ce qu'a déclaré hier M. Boulenouar,
porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA),
lors d'un point de presse animé à l'occasion d'une rencontre qui a regroupé les
représentants des bureaux de wilaya de l'Ouest. «L'Algérie est un important
marché pour les contrebandiers : 90% des échanges commerciaux sont le fruit de
la contrebande. Un secteur encouragé par plusieurs facteurs, notamment le
marché informel et le soutien des produits par l'Etat, ce qui donné
l'opportunité aux contrebandiers de s'approvisionner de ces produits à petits
prix (prix soutenus) pour les vendre au-delà des frontières. C'est pour cela
que nous proposons de lever le soutien de ces produits et de soutenir
financièrement et directement les familles qui sont dans le besoin ou par
l'augmentation des salaires », a ajouté le porte-parole de l'UGCAA. Nous
proposons également de réduite le taux de la TVA pour permettre aux
consommateurs de s'approvisionner du marché formel à des prix plus bas et faire
face à la concurrence déloyale du marché informel. Et d'ajouter que la
contrebande est une sérieuse menace pour l'économie algérienne, puisque, selon
les estimations de l'UGCAA, en collaboration avec les bureaux de wilaya, 50.000
personnes travaillent directement avec les réseaux de la contrebande et
activent dans la distribution des produits de la contrebande, des produits
contrefaits ou carrément des produits prohibés comme la drogue.
Le même interlocuteur affirme que les réseaux
de la contrebande alimentent le terrorisme, le crime organisée et le
blanchiment d'argent. M. Boulenouar affirme que la lutte contre la contrebande
nécessite l'implication des autorités et à leur tête les ministères des
Finances et des Collectivités locales. L'interlocuteur a saisi cette occasion
pour lancer un appel aux bureaux de l'UGCAA des communes frontalières pour
collaborer avec les services concernés et dénoncer les contrebandiers et tous
ceux qui portent atteinte à l'économie nationale.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 22/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com