Algérie

Une réalité en décalage avec le discours officiel



Des chiffres qui laissent quelque peu perplexes tant le sentiment qui prévaut chez une large proportion de la population reste celui de la frustration et du mal-être de se trouver dans un pays qu'on considère à  tort ou à  raison comme riche.
Par ailleurs et outre les appréciations des acteurs économiques sur le terrain, la réalité de l'économie algérienne dépeinte dans les rapports publiés par les organismes et institutions internationales tranche souvent avec les discours euphoriques de nos gouvernants puisque notre pays est à  chaque fois mal classée par rapport à  ses voisins. Que ce soit le Doing Business de la Banque mondiale, le rapport sur le développement humain du PNUD, sur la corruption de Trensparency International ou encore sur la compétitivité économique du Forum économique mondial, l'Algérie accuse un grand retard, selon ces documents qui laissent apparaître un décalage entre l'image officielle telle qu'elle est décrite par les autorités du pays et celle qui est perçue à  l'étranger. Fiables ou pas, ces rapports ont le mérite de donner une idée sur la manière dans l'Algérie et plus précisément son économie sont appréciés par les experts étrangers. Pourtant, Gerard Lambret, spécialiste en conseil aux investisseurs étrangers est expatrié en Algérie depuis 6 ans, pense qu'il faut prendre ces rapports avec des pincettes, car la situation qui y est décrite «existait déjà avant», et puis, «il y a beaucoup de choses qui évoluent et qui vont dans le bon sens. La loi aujourd'hui, même si elle est mal vécue parfois, elle a cela de positif d'obliger les entreprises à  aller dans le bon sens». D'autre part, comme le souligne Sofiane Saâdi, consultant en management et en intelligence économique il «faut se méfier de tous ces organismes et institutions, s'interroger sur leur fiabilité, car on peut donner aux chiffres les interprétations qu'on veut».
Cela dit, l'expert algérien pense qu'«il y a beaucoup de vérités dans les chiffres» qui sont repris dans ces rapports. «Le terrain peut nous renseigner et sur ce point le malaise social est visible et il y a des problèmes majeurs qui persistent». Pour notre interlocuteur, l'Algérie reste «une économie en transition où les problèmes ne peuvent pas àªtre réglés que pas les lois. Les instituions, le secteur privé, les universités, tout le monde doit prendre ses responsabilités». Au final, l'Algérie dégage l'image d'un pays «riche où il y a beaucoup d'opportunités, mais avec qu'il est difficile de faire du commerce, un pays où les initiatives sont étouffées et où les ressources humaines ne sont pas valorisées», Autant de chantiers qui laissent penser que tout reste à  faire.                            


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