Algérie

Une réalité effrayante



Une réalité effrayante
Le décret khomeyniste est sans doute l'un des premiers actes qui aura fait le plus de tort à l 'image de l'Islam dans le monde. Ses fameux prêches hebdomadaires vont inspirer par la suite Belhadj et les imams salafistes qui légitimeront, dans les années 1990, au nom du djihad contre leurs propres frères, les assassinats de journalistes, d'enseignants, de policiers et de femmes non voilées. Abassi Madani, qui louait l'action du FIS par le nombre ' plutôt insignifiant ' des étrangers qui se convertissent à l'Islam, eut droit à cette réplique d'un journaliste : «L'usage de la force de votre parti et l'extrémisme de vos militants sont plutôt de nature à faire perdre la foi à bien des musulmans.» En 2010, des chiffres non officiels font état de dizaines de milliers de jeunes qui sont allés chercher leur foi ailleurs que dans la religion de leurs parents. Une réalité effrayante à mettre sur le bilan de l'action contre-productive du fondamentalisme violent. Voilà la grande menace qui pèse aujourd'hui sur l'Islam, encore plus gravement que l'acte de terrorisme en soi. Les sages docteurs en sciences islamiques plaident «l'innocence de l'Islam des actes de terrorisme». Ou comme disait le Président Bouteflika, en 2003, à Bruxelles : «L'Islam est innocent du terrorisme comme le christianisme ne saurait être comptable du nazisme.» Les arguments sont de poids, mais le travail est décliquant maintenant que le mal est fait. Le grand préjudice contre l'Islam, il ne faut pas le voir seulement dans la destruction des mausolées de Tombouctou par les fanatiques d'Ançar Eddine qui n'ont pas hésité à couper la main du petit voleur ou de fouetter au sang un petit couple de Maliens uni hors mariage. Les dirigeants d'Ançar Eddine et leurs amis d'Aqmi et du Mujao avaient, pourtant, de beaux exemples d 'atteinte à la morale islamique au pays du wahhabisme. Là où ils ont reçu des fonds généreux pour financer leur «djihad» dans le nord du Mali.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)