Une réalité au niveau de l'APC de Bouira

La décision du nouveau ministre de l'Intérieur de faire bouger les choses et de combattre le laxisme qui prévaut au sein de l'administration publique est une réalité. Tout le monde aura remarqué la nette amélioration des prestations au niveau du service de l'état civil de la commune de Bouira. En effet, et depuis une semaine, le siège offre d'excellentes conditions d'accueil au large public qui s'y rend quotidiennement. Dès l'arrivée, le demandeur retire un numéro pour ensuite aller s'installer sur les sièges disposés en face d'écrans où défilent des renseignements sur les pièces exigées pour chaque document demandé. Une hôtesse invite chaque numéro au guichet libre.Plus besoin de passer la journée entière pour un extrait de naissance, ou une légalisation. L'exécutif communal depuis son installation ne ménage aucun effort pour faciliter l'acquisition des documents.Plusieurs annexes pourvues d'une délégation pour signer certains documents ont été ouvertes aux quatre coins du chef-lieu de la wilaya.S'inscrivant dans la même volonté d'améliorer le service, le maire a octroyé le droit de signer à plusieurs fonctionnaires très anciens et cumulant plusieurs années d'expérience. Rappelons que le siège de l'état civil est en fait l'ex-direction de l'agence foncière, puisque les anciens locaux situés derrière le siège principal étaient tellement exigus qu'il relevait de l'exploit d'avoir un document. «Pour nous aider dans nos efforts et faciliter le travail, les administrations publiques doivent alléger les formalités et diminuer le nombre de documents exigés à chaque fois. «Un extrait de naissance ne doit pas avoir de validité. Le certificat de résidence, lui, doit être temporaire parce que la personne peut changer de résidence», nous confie un fonctionnaire. Pour un citoyen venu se faire délivrer une résidence, l'avis est tout autre. «On ne doit pas exiger la carte de vote comme lors des années de plomb du parti unique. Je peux avoir une carte de vote à Bouira et résider à Alger», précise notre interlocuteur. L'informatisation de certains documents au niveau des services de l'état civil peut se généraliser si on dote ces sièges de moyens à l'image du service biométrique. «Pourquoi continuer à parler d'extrait N°12 et 13 quand les renseignements sont identiques», s'interroge un citoyen. A un niveau plus large, la décision de décentraliser les services des cartes grises aux cinq daïras mères (Bouira - M'chedallah- Aïn Bessem- Lakhdaria et Sour El Ghozlane) de Bouira, ainsi que la commission des retraits des permis sont deux autres décisions qui mettent un terme aux files et attentes interminables qui se formaient au niveau du siège de la wilaya.L'autre grand problème au niveau des services publics en général et ceux des communes en particulier demeure celui de la qualification des personnels. Les APC «roulent» avec les jeunes du pré-emploi et de l'emploi des jeunes. La transcription des affiliations et renseignements en français est une catastrophe. De nombreux citoyens se retrouvent avec des noms, des prénoms... déformés.Ces fautes nécessitent quelquefois des procédures de rectification longues et pesantes. La volonté des pouvoirs publics d'améliorer ces services passe obligatoirement par la formation des personnels qualifiés. Tout le monde a en tête ces officiers d'état civil qui transcrivaient artistiquement à l'encre de Chine et au porte-plume, les renseignements sur le registre et sur les livrets de famille.En attendant, le citoyen bouiri peut déjà se réconforter de la nette amélioration constatée depuis une semaine au service état civil de la ville de Bouira. Une promesse longtemps brandie et prolongée dans le temps que l'actuel exécutif vient de concrétiser.Tout est à son honneur. Nous n'omettrons pas de signaler la propreté et l'ordre qui règnent dans les locaux depuis leur modernisation. Les citoyens se soumettent volontiers aux recommandations et directives des préposés administratifs. Qui a dit que les Algériens et Algériennes n'aiment pas l'organisation'