Algérie

Une quinzaine de manifestants déférés devant le parquet



Une quinzaine de manifestants arrêtés, avant-hier, lors de la marche hebdomadaire seront présentés, aujourd'hui, devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed à Alger. Abbas Sami, Khiredine Medjani, Bachir Arhab, Wafi Tigrine, Mohamed Semallah et plusieurs autres marcheurs, arrêtés durant la même journée, risquent, selon des avocats, d'être incarcérés tant le pouvoir tente de reprendre le contrôle de la rue en recourant à la répression. Selon le comité national pour la libération des détenus, "la marche de ce vendredi 13 septembre a été marquée par des violences policières contre des manifestants pacifiques à Alger". Le comité a souligné que plusieurs manifestants ont été arrêtés avant l'entame de la marche. "Que cherche le pouvoir réel à travers ces provocations policières au moment où il essaye de vendre et d'imposer une élection présidentielle, rejetée par les Algériens '" s'est interrogé le comité. "Le CNLD dénonce ces violences policières contre des manifestants, patriotes et pacifiques, et appelle à plus de vigilance et à ne pas répondre aux provocations d'un système coincé dans une impasse", lit-on dans le communiqué, soulignant que le comité sera présent ce dimanche matin, 15 septembre, au sit-in devant le tribunal de Sidi M'hamed pour soutenir les manifestants arrêtés et appelle une nouvelle fois à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus d'opinion arrêtés durant la révolution.Depuis quelques jours, un regain de violence a été constaté. Durant la 30e marche du vendredi, les services de répression n'ont pas hésité à user de la matraque contre les manifestants pacifiques. Avec l'arrestation et la mise sous mandat de dépôt de Karim Tabbou, la répression féroce du rassemblement des militants du MAK et de l'URK mercredi passé ? une quarantaine d'arrestations parmi les militants de ces deux mouvements ? et les arrestations de ce vendredi, tout porte à croire que le pouvoir veut imposer, même par la force, l'élection présidentielle. Il est à craindre que cette violence policière contre les actions de protestation pacifique ne soit la seule et unique réponse du pouvoir à la rue.

M. Mouloudj


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