Une question qui ne fait pas débat

Désintérêt - Faut-il exploiter le gaz de schiste ou pas ' La question n'intéresse pas grand monde dans notre pays sinon quelques analystes de la scène économique.L'exploitation du gaz de schiste est un sujet très sensible. Dans un certain nombre de pays, les débats sont souvent houleux entre les pour et les contre.C'est le cas de la France, notamment, où les opposants semblent avoir pris le dessus sur les partisans comme en témoigne la décision prise par les gouvernements de droite comme de gauche de renoncer, du moins pour le moment, à l'idée d'exploiter ce gaz. Dans certaines régions dont les sous-sols regorgent de réserves de gaz de schiste, la mobilisation des populations locales est permanente.Des manifestations y sont régulièrement organisées par les associations de défense de l'environnement pour s'opposer à toute idée d'exploiter cette énergie. Chez nous, les choses se passent autrement.Le sujet n'intéresse pas grand monde sinon quelques analystes de la scène économique. Les rares rencontres qui lui ont été dédiées jusque-là n'ont pas attiré les grandes foules d'ailleurs.Même sur Internet, la question ne semble pas passionner beaucoup. Les deux (seules) pages Facebook qui lui sont consacrées demeurent peu fréquentées. Pourquoi un tel désintérêt ' En lisant les commentaires postés par les internautes sur les réseaux sociaux, l'on apprend que le gaz de schiste est très peu connu du grand public. «Je ne connaissais pas ce gaz, mais après avoir lu l'article, je suis contre cette exploitation», a écrit à ce propos Makhlouf. «Mais quelle est l'utilité de ce gaz et en quoi est-il différent du gaz naturel ' », s'est interrogée, de son côté, Tinhinane.Qu'à cela ne tienne, des voix commencent à s'élever pour appeler à l'ouverture d'un débat national sur la question. Ainsi, Abderrahmane Mebtoul en sa qualité d'ancien cadre du ministère de l'Energie, a plaidé pour la concertation et l'échange de points de vue.«Il s'agit de penser, en urgence, au futur modèle de consommation énergétique par un large débat national afin de favoriser les arbitrages de politique économique : énergies fossiles classiques (pétrole-gaz conventionnel) gaz non conventionnel, énergie nucléaire à des fins civiles, énergies renouvelables», a-t-il noté dans l'une de ses contributions publiées dans la presse nationale.