Algérie

Une question de justice



L'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental n'a pas manqué d'appuis ces derniers jours, ce qui est susceptible de lui assurer un champ de vision suffisamment dégagé pour mener à bien la mission qui lui a été confiée. Normalement du moins, car il lui revient de faire le tri et de procéder à l'évaluation la plus conforme avec sa mission telle qu'elle lui a été confiée. Effectivement, la question du Sahara occidental revient avec une certaine insistance, ce qui est normal à l'approche de la tenue, les 10 et 11 février de négociations informelles entre le Maroc et le Front Polisario, les deux parties en conflit. Dans un tel contexte, tout compte fait, il est bon de relever que les précédents rounds tenus dans la banlieue de New York avaient échoué en raison du blocage marocain. Il s'agissait alors d'appliquer une résolution du Conseil de sécurité votée en 2007, recommandant des négociations directes en vue, est-il explicitement indiqué, de l'autodétermination du peuple du Sahara occidental.Pourtant, devrait-on dire, que de man'uvres et de tentatives d'obstruction. De la part du Maroc d'abord, qui tente d'imposer « sa » solution qui entérinerait le fait accompli colonial, et de certains pays de moins en moins nombreux qui encouragent ce choix qu'ils veulent, s'ils en avaient la possibilité, imposer au peuple sahraoui avec un habillage ou encore la caution de l'ONU. Sauf que le consensus ' si, bien entendu, consensus il y avait ' autour de cette position s'effrite. Avec le récent débat en Allemagne ponctué par la dénonciation du pillage des ressources sahraouies. Ou encore au mois de décembre dernier, quand les Etats-Unis prenaient leurs distances par rapport au Maroc en déclarant, par la voix de leur secrétaire d'Etat, que la solution était sur la table depuis une dizaine d'années.Une claire référence aux résolutions de l'ONU et au travail accompli par son ancien représentant, l'Américain James Baker, auteur d'un plan de règlement qui porte son nom, rejeté par le Maroc seul. Parce que ce projet avait pour objectif clairement annoncé la tenue d'un référendum d'autodétermination du peuple du Sahara occidental. C'est-à-dire que cela se fasse en totale conformité avec les résolutions de l'ONU. Comme, d'ailleurs, l'idée de tenir des négociations avancée en 2007 par Ban Ki-moon.C'est donc là que se font jour certaines man'uvres, avec des glissements qui n'ont absolument rien de sémantique que le nom, alors que le Maroc s'oppose aux résolutions de l'ONU, après avoir renié ses propres engagements. Et il devenu difficile d'évoquer le dossier sahraoui autrement qu'en termes de décolonisation, depuis le coup d'éclat de la militante sahraouie Aminatou Haïdar réussissant à propulser la question de son peuple sur le devant de la scène internationale et amener l'ONU à envisager l'élargissement des attributions de la Minurso aux droits de l'homme. En attendant que justice soit rendue au peuple sahraoui.


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