Alors que l'actuelle session criminelle tire à sa fin, le rôle de la
session suivante vient d'être rendu public. Le tribunal criminel d'Oran
marquera donc, une courte pause d'à peine deux semaines, du 22 février au 4
mars. Une quarantaine d'affaires sont au menu du prochain cycle, une rallonge
qui s'est avérée indispensable eu égard au volume de dossiers en instance, et
dont la clôture est prévue pour le 29 mars. Parmi les affaires programmées, le
procès très attendu lié au drame de la «Mare d'eau», en référence à la réserve
naturelle où a eu lieu cette partie de chasse au sanglier qui a pris une
tournure tragique. Trois personnes mises en cause auront donc à répondre du
chef d'accusation d'«homicide volontaire avec préméditation et guet-apens.»
Pour rappel, selon les faits consignés dans les rapports d'enquête, les faits
remontent au 16 juin 2011, aux environs de 22h. Cette nuit-là, épaulant leurs
fusils, cinq agriculteurs se sont rendus à la réserve naturelle de la Marre d'eau, à cheval entre Boufatis et Sig, pour abattre les
sangliers qui ravageaient leurs cultures. Arrivés sur les lieux, un groupe
s'est mis à battre les champs et les taillis pour en faire sortir le gibier. De
l'autre front, un autre groupe s'est mis aux aguets, à hauteur de la ligne de grillage
bornant la réserve protégée. Première étape réussie, un sanglier traqué se fait
coincer dans une des brèches pratiquées par ces animaux sauvages pour s'ouvrir
un accès sur les près avoisinants. Commence alors une rafale de tirs très
approximatifs, voire à l'aveuglette, en direction de la bête qui grognait à
mort. Soudain des cris d'homme. Après le cessez-le-feu, l'épouvantable surprise
: on aperçoit deux des cinq chasseurs allongés par terre, corps inertes. L'un
deux, le plus âgé, un septuagénaire, touché par une balle qui lui a transpercé
le crâne, rend l'âme sur le coup. L'autre, la trentaine, ayant reçu 3
projectiles dans différent endroits du corps, succombera
à ses blessures aux UMC, le lendemain. Il est à rappeler que cette affaire
avait fait l'objet d'une procédure d'une reconstitution des faits. Il est, par
ailleurs, établi que cette chasse a été improvisée dans la clandestinité la
plus totale : défaut de permis de chasse, défaut d'autorisation pour la battue
administrative, défaut de permis de port d'armes à feu, etc.
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Posté Le : 14/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Saaïdia
Source : www.lequotidien-oran.com