Algérie

Une Qa'adâ littéraire à la librairie Mauguin de Blida



Abdelmadjid Ben Tchoubane, l'auteur du livre Qa'adâ au c?ur de la médina, animera le samedi 6 juillet 2019, à partir de 15h, une rencontre littéraire, suivie d'une séance-dédicace à la librairie Mauguin de Blida.Il est des souvenirs indélébiles qui s'invitent à notre présent comme un livre ouvert qui s'offre à nos yeux. Cette compilation de nouvelles sous forme de récit (ou vice-versa) se veut une promenade ou une halte dans les années pré et post-indépendance, à travers des lieux, des noms et dans des endroits charriant un lot d'images gravées à jamais dans la mémoire épisodique de l'enfance de l'auteur et de beaucoup d'Algériens. Il est des faits, des gestes et des règles que le gamin ne comprend pas, comme il est des paroles et des discussions inintelligibles dont il ne perçoit pas la portée. Mais au fil des ans, il s'aperçoit et saisit que beaucoup de choses auxquelles il a été nourri font ressortir en filigrane un brin de valeur humaine et morale? Que les parcelles de scènes qui défilaient sous ses yeux de mioche qu'il était ou auxquelles il participait ne sont pas vaines? Elles ne sont pas exemptes de dessein, lequel se résume dans un apprentissage quelque peu orienté dans sa vie. Et c'est à juste titre que Abdelmadjid Ben Tchoubane fait mienne la citation de John Petit-Senn : « Les vers luisants brillent aux approches du soir, comme les souvenirs de l'enfance s'illuminent dans l'ombre du passé .»
Cet ouvrage intitulé Qa'ada au c?ur de la médina, paru aux éditions ANEP, se veut une convocation d'une époque déclinée dans une fresque romanesque et adossée à une « foule » de dialogues qu'animent des personnages, parfois icônes, restituant, par-ci, par-là, des parcelles de tribulations de la vie, des fragments de mémoire vrais, quelquefois enrobés de scènes fictionnelles, pour rendre le texte aguichant. Dans la foulée, comment oser ne pas rendre hommage à des figures icônes de la Casbah, dans l'atelier d'une ébénisterie ou chez un «hassâr» (nattier), à la rue Ben'achîr (à la Casbah), un lieu parmi tant d'autres endroits, considérés comme un foyer culturel et dans lesquels déferlaient différentes personnalités formant un cercle éclectique (hommes de culte, hommes de culture, artistes, de la radio et télévision, artisans, militants d'obédiences diverses, fonctionnaires, ?) pour deviser, parfois dans une atmosphère feutrée de sujets consensuels, et d'autres fois, pour confronter leurs idées ou laisser libre cours à des débats dont le ton houleux égratignait, mais ne fâchait pas...
Il est aussi des bouts d'histoire relevés dans l'humus de la Cantera (Bab-el-Oued) et ses pieds-noirs ; de Saint-Eugène (aujourd'hui Bologhine) et son stade mascotte qui jouxte le cimetière chrétien ; le lieudit Laayoûn et son officiante de bilad essoudâne ; le cimetière El Kettar ; les écoles Petit-Séminaire et Salésiennes (à Notre-Dame-d'Afrique) ; l'ancienne médina avec sa plèbe gitane et ses bambaras ; et jusqu'à l'enchanteur village de Chréa avec ses pensionnaires et ses visiteurs blidéens des années 1950 et 1960?
Enfin, à travers des instants furtifs volés d'une époque, des morceaux de mémoire sont dépeints ou esquissés en diagonale, déroulant, en guise de souvenance, des impressions d'enfant dans un rythme de récit chronologique (1957-1969), estampillé de flash-back et de flash-forward (saut en avant) que déroulent quelques personnages clés du récit.
Kader B.


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