Une protesta TOURNE au drame à Illizi

Un mort et deux blessés graves, qui sont toujours sous surveillance médicale à l'hôpital d'Illizi, tel est le bilan des affrontements qui se sont produits, mardi, au centre-ville d'Illizi. Tout a commencé lorsqu'un groupe de jeunes a pris d'assaut la maison du notable, B. A., frère d'un ancien député et proche de l'actuel wali d'Illizi, Ali Madoui.Des sources bien informées indiquent que cette action serait motivée par un conflit opposant la tribu des assaillants à celle du notable qui occupe une maison située non loin de la résidence officielle du wali. Après avoir vainement essayé de faire entendre raison aux groupes de jeunes, le proche du wali a fait usage de son fusil de chasse, tirant dans le tas, occasionnant de graves blessures à trois jeunes, dont un a rendu l'âme lors de son évacuation vers l'hôpital d'Illizi.La famille de la victime aurait décidé d'aller plus loin et réclamerait la tête de "l'assassin". Ce qui risque de faire éclater le vieux conflit opposant les deux communautés Châamba et el-Morabitine. Les deux parties, souligne-t-on, ont été auditionnées par la police qui place actuellement B. A. et son fils en garde à vue, en attendant les conclusions de l'enquête diligentée par les instances compétentes. Rappelons que, depuis dimanche dernier, le centre-ville a été le théâtre d'une protestation inédite initiée par quelques habitants ayant attaqué la résidence du chef de l'exécutif. Ces derniers ont, depuis quelque temps déjà, affiché une détermination inaltérable quant à l'engagement d'un bras de fer avec les autorités locales.Les manifestants, habitant pour la plupart d'entre eux les bidonvilles situés non loin du chef-lieu de la wilaya, ont saccagé la résidence du wali d'Illizi, Ali Madoui, avant de s'en prendre à son fils aîné. L'opposition du premier magistrat de la wilaya à la décision de régulariser les postulants ayant procédé récemment au squat collectif de logements après la destruction par un incendie ravageur de leur baraquement, serait à l'origine de cette attaque, selon les mêmes sources.R. K.