Algérie

Une profession de foi '


Une profession de foi '
Depuis la nuit des temps la mendicité a toujours été le seul expédient des gens défavorisés pour sustenter leur famille. Mais depuis un certain tant cette catastrophe a pris des proportions alarmantes. Il n'y a pas une seule commune qui échappe à cette confusion humaine compte tenu des aléas de la vie.Il y a lieu de constater que la situation économique du pays, a une influence prépondérante sur l'existence des citoyens d'où la cherté de la vie, le chômage, et l'érosion du pouvoir d'achat qui sont venus se greffer à cette problématique. La mendicité et pour certains la seule issue pour survivre, il s'agit dans notre démarche de trouver les raisons qui poussent un individu à la mendicité tout en nous basant des données crédibles mais faute de statistiques fiables il est impossible d'avoir des chiffres exacts. Cependant il ne faut pas sortir de Saint Cyr pour observer au jour le jour dans nos contrées l'afflux de mendiants qui rentrent quotidiennement dans nos villes et villages pour faire la manche. Nous distinguons de types de mendigots à ceux qui le font par nécessité absolue et l'autre catégorie se sont des quémandeurs professionnels. Ces derniers utilisent pratiquement tous les moyens pour s'attirer la pitié des gens, allant de l'accoutrement parfois à l'agression verbale. Ces spécialistes usent d'un langage bien étudié pour attirer le citoyen à mettre la main dans la poche. Tout est mis en branle pour soutirer de l'argent, la position du trimardeur avec son air innocent, le langage savamment élaboré et sa tenue vestimentaire totalement fripée parfois déchirée. Si cela ne suffit il vous montre un certificat médical et des ordonnances de sa femme atteinte de cancer pour vous amadouer. Beaucoup de citoyens tombent dans le panneau et les exemples foisonnent. A titre d'exemple nous allons mettre en exergues plusieurs cas dont nous étions témoins. Entre la commune de Oued El-Alleug (w.Blida) et Attatba (Tipasa) il existe un marché de fruits et légumes ou viennent s'approvisionner les habitants des deux wilayas. Ce marché est connu pour pratiquer des prix compétitifs. Mais durant nos achats notre attention a été attirée par une mendiante qui était assise avec son enfant en bas âge sur un cageot en matière plastique. Cette dame interpellé chaque nouveau client devant le marchant de bananes en lui demandant de lui acheter un kilogramme pour son fils. Devant la dénuement de cette femme le client lui offre le fruit en question. Puis un autre acheteur avec son épouse arrivent sur les lieux, c'est le même refrain le couple lui achète un kg de bananes. En une heure la bonne femme a reçue plus de 10 kg de bananes. A notre tour nous nous dirigeons vers le marchand de fruits la dame nous barre le chemin « SVP, ayez pitié mon fils me demande de manger des bananes mais je suis pauvre je ne peux pas le contenter que Dieu vous aide acheter lui ce fruit ». Nous finîmes à notre tour de tomber dans le piège qu'à tisser cette mendiante tout menant notre enquête. Le marchand de fruits a bien voulu nous éclairer sur ce stratagème qu'utilise la dame : « elle est là depuis l'ouverture du souk il y a des jours ou elle me refile jusqu'à deux cartons de bananes bien sur nous nous entendons sur le prix de revente. Il y a des jours ou elle fait plus de 12 000 dinars de recette rien qu'avec cette ruse ». Un cas des plus étrange un policier en retraite dans une commune de Tipasa prend en course un mendiant de Tipasa à Alger et revient le soir le récupérer moyennant une somme de 4 000 dinars par jour. Il explique tout en gardant l'anonymat « Il fait ce trajet avec moi depuis plusieurs mois c'est un client qui paye rubis sur ongle tous les jours. Dès que je le prends en charge il commence à se préparer alors il me demande d'arrêter le véhicule a peine sommes nous sortis de la ville pour se déguiser. Il place un faux plâtre sur son bras gauche et s'accoutre de guenilles ». « Durant des mois il a ciblé un endroit ou les gens de sa contrée ne peuvent pas l'observer. Le soir au retour il remet ses vêtements enlève le faux plâtre et commence le décompte de la journée. Parfois il fait plus de 15 000 dinars en plus il se permet même d'acheter du poisson blanc des entrecôtes sans m'oublier bien sur ». Un buraliste a Hadjout accueil quatre mendiants tous les jours après la prière du d'hor il jure que le dernier des mendigots lui ramène plus de 7 500 dinars de monnaie au quotidien. Il ajoute « Durant le mois de ramadhan ils viennent après les tarawouih et c'est 15 000 dinars par mendiant.» Ces quêteurs ont chacun un endroit stratégique la Mosquée, les marchés, superettes, cafés, restaurants, boulangeries, autoroutes et autres lieux fréquentés par les citoyens. Qu'est-ce qui poussent les gens à donner ' Comment les inciter à le faire ' Comment déjouer les pièges des professionnels ' Lorsqu'on habite un grand centre urbain, on croise habituellement des personnes qui pratiquent la mendicité, que ce soit dans la rue ou dans un bus et/ou le train. Plus récemment, on a vu apparaître une professionnalisation de la mendicité La question qu'ils se posent est simple: comment inviter les gens à donner ' Il faut d'abord signaler que le don est naturel, aussi naturel que le jeu, le rire ou le travail. Il est présent dans toutes les formes de société, des plus petites aux plus anciennes, et est l'un des ciments sociaux, comme l'a démontré Marcel Mauss dans son Essai sur le don. Il a été élevé en obligation morale par des religions telles que l'Islam et le christianisme. Pourtant, le don a un coût. Il est vécu comme une perte pour le donateur. Ce-dernier se prive du don. Par exemple, cela peut être une privation de revenus. Et par nature, nous n'aimons pas perdre et nous priver de quelque chose. Cependant, refuser de donner à quelqu'un qui quête coûte aussi, que ce soit même par un silence. C'est refuser d'aider, et possiblement passer pour un sans c?ur devant l'assemblée présente. En un mot, pour nous faire aider il faut entrer en contact, créé du lien avec une personne, même si c'est totalement superficiel. Pour motiver un don, plusieurs techniques peuvent être mises en avant: tout d'abord, la similarité perçue, ensuite la séduction et enfin, l'engagement social. La pratique de la mendicité En allant quotidiennement à votre travail, vous avez pu apercevoir des mendiants handicapés, difformes, dignes d'une cour des miracles. Ceux-ci s'engagent dans la mendicité (de gré ou de force) en misant tout sur la réaction de pitié que leur triste état provoquera. Nous avons observé, devant ces corps retournés, cassés, allant même jusqu'à se trainer à terre, des réactions de dégout, de fuite, plutôt que de sympathie et de don, de la part des personnes sollicitées. C'est ainsi le premier concept: la similarité perçue entre le sollicité et le sollicitant. Je m'explique: ce dernier devra donc ne pas dégouter, être bien mis de sa personne, être correctement habillé, se comporter de manière absolument normale. Entre des gens proches tels que des fratries, des couples ou des très bons amis, vous devez avoir remarqué des habitudes en terme de comportements, de mimiques, d'expressions très semblables, pour ne pas dire les mêmes. Cela renforce le sentiment de proximité. (A suivre)




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