La production de l'huile d'olive à Béjaïa est loin de répondre aux attentes. Sur 19 millions de litres prévus à la fin de la campagne de 2021-2022, seuls environ 11 millions de litres ont été récoltés, alors qu'il ne reste de la collecte qu'environs sept hectares d'oliviers. Très peu, selon les observateurs, pour atteindre les prévisions. Malgré la faible pluviométrie qui a caractérisé la région ces deux dernières années, les responsables de la direction de l'agriculture s'attendaient à une nouvelle saison plus rentable et prometteuse que la précédente campagne où l'on avait enregistré 10 millions de litres. Variant d'une saison et d'une région à une autre, le taux de production n'obéit pas seulement aux conditions climatiques, mais un phénomène naturel d'alternance des saisons de production qui caractérisent l'olivier. Dans la région de Kabylie, il est de coutume d'entendre des explications récurrentes du genre qu'une année de faible rendement est suivie souvent d'une année d'abondance. Ce rythme est connu de tous les paysans, dont les moyens de collecte restent toujours archaïques. Pour cette année, une autre explication est développée. La chaleur et les incendies ayant marqué l'été dernier, ont sérieusement impacté les oliveraies, notamment, celles situées sur les hauteurs de la vallée et qui ne sont pas suffisamment irriguées, en l'absence d'une pluviométrie raisonnable. Au delà des conditions climatiques et pluviométriques, la baisse significative de la saison actuelle est due également aux conditions de collecte. Bien que dans beaucoup de régions la collecte est réglementée par un calendrier de façon à ne récolter l'olive qu'à maturité, autrement dit à un «moment où le fruit, physiologiquement fort, est gorgé d'huile», le rendement n'était pas au rendez-vous. Les méthodes utilisées autant dans la cueillette, la conservation avant le traitement, que dans la trituration, ont été aussi en partie dans cette baisse. Il faut tout de même reconnaître que la filière a besoin d'accroissement et de la réhabilitation du verger à côté de l'acquisition de matériels de production, de stockage et d'extraction. L'association des oléiculteurs en fait son cheval de bataille non seulement pour réduire le prix de l'huile d'olive, mais également pour consolider leur démarche de qualité, par une labellisation du produit fini. Devant cette baisse de production, le prix du litre d'huile d'olive n'a pas connu de véritable flambée, du moins pour l'heure. Il s'affiche dans certaines localités, à 800 DA le litre contre 650 et 700 l'année dernière. La moyenne de rendement par quintal est estimée à 19,5 litres et le rendement moyen à l'hectare s'est situé à hauteur de 19 quintaux d'olives.
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Posté Le : 29/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki SLIMANI
Source : www.lexpressiondz.com