Une production de 6 000 tonnes attendue

Des avantages fiscaux sont octroyés aux diplômés de la formation professionnelle, qui souhaitent se lancer dans l'aquaculture.Depuis quelques années, le secteur de l'aquaculture connaît une évolution positive au niveau de Aïn Témouchent, qui ambitionne de se positionner parmi les premières wilayas qui se sont lancées dans ce type d'activité, et ce, en multipliant les efforts à même d'attirer un grand nombre d'investisseurs qui désirent se lancer dans l'élevage aquacole. En effet, selon Larbi Akouda chef du service aquaculture au niveau de la direction de la pêche et de l'aquaculture de la wilaya de Aïn Témouchent, en plus de trois projets de production halieutique en eau de mer à travers les fermes intégrées qui sont entrées dans leur phase exploitation ? deux projets sont destinés à l'élevage de poisson et le troisième à l'élevage de crustacés ? un autre projet d'élevage de poisson d'eau douce devrait entrer en exploitation prochainement.
Actuellement, la wilaya compte 14 nouveaux projets aquacoles, qui ont bénéficié d'actes de concession avec une production prévisionnelle globale de 6000 t de produits halieutiques entre, poissons, moules, engraissement de thon, etc., dont certains sont en cours de production et d'autres dans une phase de réalisation, destiné à la production d'eau douce et qui généreront plus de 400 postes d'emploi. Parmi ces projets, deux sont destinés à la production de poisson dans des cages flottantes, un projet de production en terre ferme, deux projets destinés à la production de crustacés, l'un en cours de réalisation, et le second en phase d'exploitation et ce, en plus de 12 projets qui ont bénéficié du droit de concession et qui sont en cours de réalisation.
Dans le même sillage, cinq autres projets sont en cours d'étude dont quatre dossiers se trouvent au niveau de la commission de wilaya chargé de l'attribution des actes de concessions, soit quatre projets dans le domaine de l'élevage des moules et un autre dans la production halieutique au niveau de Beni Saf. Une commission mixte locale composée de l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat (Anade) et de la direction de la pêche vient d'être mise sur pied avec pour mission d'aplanir les difficultés que rencontrent les jeunes investisseurs dans le domaine de la pêche et de l'aquaculture.
C'est ce qu'a révélé Benseghir Djamel Eddine, directeur de l'antenne locale de l'Anade. Dans ce cadre, des avantages fiscaux sont octroyés aux diplômés de la formation professionnelle qui souhaitent se lancer dans le domaine de la pêche et de l'aquaculture à travers l'exonération fiscale qui pourraient aller jusqu'à 5 années, avec un engagement de recrutement de trois travailleurs et ce, en plus du bénéfice d'un crédit bancaire sans hypothèque et sans intérêt sur simple présentation d'un dossier. Le jeune investisseur aura la possibilité d'étendre son projet en bénéficiant d'un crédit d'un milliard de centime après avoir réussi le projet initial. Jusqu'à l'année 2021, l'Institut national spécialisé de la formation professionnelle (INSFP) Ouaddah-Benaouda de Aïn Témouchent a formé 17 diplômés en aquaculture depuis 2016. Ces diplômés ont suivi des stages de formation dans le cadre d'une convention de partenariat signés entre l'institut et l'école de formation des techniques de pêche de Beni Saf pour une formation en alternance.
Selon Tayeb Baghdad Brahim, directeur de l'INSFP Ouaddah-Benaouda, jusqu'à l'heure actuelle, cette spécialité n'a pas été reconduite afin de permettre aux 17 techniciens supérieurs diplômés d'intégrer le monde du travail ou de bénéficier de projets dans leur spécialité. Le lancement effectif de la spécialité de la pêche et de l'aquaculture a eu lieu en 2007 à travers avec l'ouverture d'une première promotion pour le diplôme de technicien supérieur de la pêche, alors que la formation s'est achevée en 2009 avec la sortie de 23 techniciens supérieurs diplômés en statistiques de pêche maritime.

M. LARADJ