Une prison dans ma tête et des cellules en guise de poches sous les yeux !

Corruption ! La période Boutef' était caractérisée par la prolifération des caisses noires. Aujourd'hui, al-hamdoulillah, on va enfin changer la...... couleur des caisses !
Il paraît qu'il ne faut pas accabler les gens qui sont déjà en prison. Il paraît ! Mais, et les gens qui sont dehors, en dehors de la prison, et qui sont accablés par l'énoncé des biens mal acquis par la petiote d'un ancien Premier ministre, ces gens-là, on fait quoi avec leur accablement ' Ils sont dehors, mais prisonniers dans leurs têtes. Prisonniers de leurs cauchemars de femmes et d'hommes libres qui ne dorment pas de savoir qu'une gamine, parce qu'elle est la fille, la hannouna de son papa, eh ben, elle possède la moitié plus un quart du pays ! J'exagère ' Oui, c'est vrai que j'exagère, comme toujours ! Je suis un méchant exagérateur et accableur de détenus « massakin ». Purée ! Tout à mon remords d'accableur professionnel, mes yeux tombent sur mes enfants. Je les regarde. Ils ont une tête. Deux bras. Deux jambes. Et le quotidien des enfants qui vivent en Dézédie. Ils vont à l'université et au lycée algériens... d'Algérie, dhagui ! Pour y aller, ils montent dans le tramway. Restent debout, lorsque c'est l'heure de pointe, donc la plupart du temps ! Et ne m'ont jamais demandé de leur offrir pour le Mouloud, l'Aïd ou Noël la moitié de la Dézédie plus un quart ! Mais c'est vrai que ce ne sont que mes enfants. Vos enfants. Nos enfants. Ils ne le valent pas bien, et n'auraient jamais espérer tourner pour la pub L'Oréal ! Allez, Hakim ! Arrête d'accabler les détenus. Et libère les démons qui squattent ton cerveau. En fumant du thé et en restant éveillé à ton cauchemar qui continue.
H. L.