Algérie

Une prise, un sèche-cheveux et une machine à laver plus fiable



Achetez une prise qui ne risque pas de vous électrifier, un sèche-cheveux qui ne vous brûle pas les cheveux, une machine à laver qui ne risque pas de s’incendier ou encore une lampe électrique qui ne vous explose pas à la figure est possible. C’est ce qu’a expliqué, hier, le directeur général de l’Institut  algérien de normalisation (Ianor), Mohamed Chaïeb Aïssaoui, à l’occasion d’un point de presse organisé au siège de l’Algex. Cette possibilité d’avoir des produits électrique sûrs, non énergivores, c'est-à-dire qui consomment moins d’énergie est intimement liée à la création du comité électronique et de télécommunication algérien (Ceta). “Un bon nombre de climatiseurs sur le marché ne répond pas aux normes, il y a aussi un nombre important d’incendies qui se sont déclenchés et qui emportent parfois des immeubles entiers à cause de produits électriques qui ne répondent pas aux normes, des lampes qu’on dit de durée de 10 000 heures ne le sont pas en réalité”, notera M. Aïssaoui tout en précisant que “notre marché est permissif pour l’électrotechnique d’une manière particulière et quand on ramène un appareil électrique, il faut penser avant tout à l’utilisateur et au citoyen !” C’est la raison pour laquelle “il a été impératif pour nous de créer le Ceta”, dira M. Aïssaoui. Aussi, la création du Ceta a permis l’intégration de l’Algérie à la Commission électronique internationale (CEI). Cette dernière est une des trois principales organisations de la normalisation internationale, à côté de ISO (International standardisation organisation) et l’UIT (Union internationale des télécommunications).
L’organisation de normalisation ISO couvre l’ensemble des activités industrielles, à l’exception des domaines de l’électricité et de l’électronique et des technologies apparentées qui sont couverts par la CEI et les télécommunications couvertes par l’UIT. Au plan technique, l’adhésion de l’Algérie au CEI et l’institution du Ceta permettra à notre pays de faire de la veille stratégique et de l’intelligence économique. “On peut faire de la veille stratégique pour toutes les sociétés qui font de l’électricité à l’image de Sonatrach et de Sonelgaz”, dit-il avant d’ajouter : “On ne peut pas faire de l’intelligence économique si nous ne sommes pas présents dans les espaces économiques internationaux. L’intelligence économique s’appuie sur la veille stratégique et dans la veille stratégique, il y a la veille normative. “La norme est un outil très puissant de transmission du savoir-faire. Elle est le reflet de l’avancement de la technique, elle représente aussi des milliards de dollars”, notera à ce propos l’orateur.
“L’Algérie a intégré donc tous les espaces de normalisation internationaux. Je suis fier de cela même s’il y a eu des problèmes de coordination.”
“Nous avons accumulé du retard, mais maintenant, nous faisons les choses comme il se doit”, note le directeur de l’Ianor qui se targue du fait que le Ceta n’existe qu’en Algérie. “Il n’y a pas de Ceta ni au Maroc ni en Tunisie, ni en Égypte, il n’y a que l’Algérie qui dispose de cet organisme”, explique-t-il. Il se targuera tout autant du fait que la Cenelec veut que l’Algérie lui soit partie prenante. “Nous sommes dragués par la Cenelec, ils veulent qu’on soit avec eux parce qu’ils connaissent notre capacité d’installer l’énergie”, note le P-DG de l’Ianor.
La création du Ceta n’a, cependant, pas été chose facile, explique le conférencier. “Il fallait convaincre des associations sur le bien-fondé de l’institution du Ceta, mais tout travail qui se base sur les associations n’est pas facile parce qu’on n’a pas une culture de la société civile en Algérie, car elles pensent que les choses se font par injonction émanant d’en haut”.
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