Une présence insignifiante

  Pourtant, les associations le composant existent en nombre suffisant, mais la présence sur le terrain demeure insignifiante. Cette situation qui arrangeait les pouvoirs publics à  une certaine époque, ne l'est plus aujourd'hui avec la recrudescence des contestations sociales qui s'expriment de manière sporadique pour la satisfaction de revendications multiples. Les actions de protestation enregistrées récemment à  El Bouni et à  la cité Seybouse et, il y a quelque mois, à  Sidi Salem avec comme doléances: la transparence dans l'attribution des logements sociaux, l'accès aux soins médicaux, l'amélioration du cadre de vie…etc, auraient pu àªtre évitées si les associations concernées avaient joué leur rôle de relais avec les pouvoirs publics en répercutant les préoccupations des populations. Cependant, il est certain que le mouvement associatif pourrait gagner en crédibilité en maintenant et en développant les échanges qu'il a entamés avec les Organisations non gouvernementales (ONG) telles Comet info-Konrad Abdenauer (Allemagne), la fondation internationale ArcelorMittal et  Handicap International. Rappelons que ces échanges ont déjà permis à  une quarantaine d'associations de participer à  six séminaires internationaux autour de différents thèmes relatifs, notamment, à  la gestion des conflits, à  la communication, à  la gestion des budgets, à  la conduite des projets…etc. Avec ArcelorMittal, 2 projets ont été retenus. Il s'agit de la réalisation de la maison des associations et de la réhabilitation des sites historiques. On laisse entendre, dans ce cadre, qu'un financement partiel à  hauteur de 35 %  du coût de réalisation, soit 11,680 MDA (millions) vient compléter le montant alloué par le ministère de la solidarité ce qui permet de lancer les travaux de construction de la maison des associations. S'agissant du projet de réhabilitation des sites historiques de la Vieille ville, une contribution initiale de 2,1 MDA a été débloquée pour l'entame des travaux avec l'embauche, en priorité, de jeunes chômeurs aux fins de les former aux métiers du patrimoine et permettre la projection de créer un centre des arts et métiers. En qui concerne le partenariat des associations avec Handicap International, il cible principalement la sensibilisation sur les risques des mines anti-personnel ainsi que l'assistance et le plaidoyer en faveur des victimes de ces dernières, tout comme la formation en matière de prévention contre les maladies sexuellement transmissibles, notamment le Sida. Bien que ces échanges avec les ONG internationales ne soient qu'à leur début, ils représentent un tremplin pour la formation et la prise de conscience du mouvement associatif qui est le socle de la société.