Algérie

Une première journée ordinaire



En bonne forme et visiblement préparés à aller au charbon, les candidats arrivent avec une allure de personnes pas du tout prêtes à céder à l'inquiétude ni même au stress qui accompagne généralement ce genre de situation. Un examen du bac, ça stresse naturellement, selon un élève qui se dit prêt pour toutes les questions qui peuvent être posées. Devant le lycée Amirouche, situé à l'extrémité nord-ouest de la ville des Genêts, il est 7h 45 et des élèves attendent déjà l'heure de l'entrée dans les classes d'examens. Les lycéens se regroupent en petits groupes. Les discussions se concentrent inévitablement sur l'examen. Durant la matinée, un calme absolu régnait devant les lycées. Les alentours sont presque vides. Des passants pressent le pas comme s'ils s'étaient instinctivement dit qu'il ne faut pas faire de bruit. Les véhicules ne sont pas nombreux. Les éléments des services de sécurité, policiers et gendarmes, veillent à la quiétude des candidats. Dans les zones rurales, le climat n'est pas différent. L'ombre de l'examen du bac est présente devant tous les établissements. Un peu avant midi, des parents arrivent, mais l'attente est encore longue. Alors, beaucoup n'y restent pas et se résignent à repartir. «Je suis très stressée, je ne pouvais plus attendre. Mais là, je dois repartir pour ne pas transmettre mon stress à ma fille qui est en train de répondre aux questions de l'examen» dit une dame d'une voix basse comme si elle avait peur de déranger les élèves qui se trouvent dans les classes.Du côté du dispositif mis en place par les services de sécurité, tout semble bien fonctionner. C'est comme une lettre à la poste. Il faut dire que les automobilistes ont montré un sens du civisme inégal. Les gens savent que la matinée d'hier était exceptionnelle. «La circulation était très fluide. Des embouteillages presque minimes se sont formés aux environs de 7h30, mais l'attente ne durait pas plus d'une minute. Ça avançait très bien», témoignait un parent venu avec ses deux enfants. Pour éviter de provoquer des encombrements devant les établissements, les véhicules ont dû garer à quelques centaines de mètres plus loin. «C'est une bonne idée. Il ne faut pas aller en voiture jusque devant le portail. Ça crée de sacrés encombrements et ça stresse les candidats», affirme un autre parent.
Par ailleurs, il a été remarqué que le dispositif des services de la Protection civile était plus rassurant pour les élèves et leurs parents. «Cela me rassure de les voir ici. La vue des pompiers réduit mon stress», affirme une dame qui racontait sa mésaventure le jour de l'examen du bac. «Ça remonte à loin maintenant, mais je me souviens très bien. Le premier jour de l'examen, c'était en 1990. J'étais très stressée. La nuit je n'ai, d'ailleurs, pas dormi. J'avais un terrible mal à l'estomac. Le matin, dès que j'ai pris la copie entre les mains, je me suis évanouie. C'est un pompier en tenue que j'ai vu en premier à mon réveil», raconte-t-elle tout en affirmant, d'ailleurs, que des cas similaires sont souvent signalés dans ce genre d'occasions, essentiellement chez la gent féminine.


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