Algérie

Une première en Algérie: observation de la fauvette sarde à Batna



Une première en Algérie: observation de la fauvette sarde à Batna


La fauvette sarde, petit passereau migrateur très discret des îles méditerranéennes, a été observée et photographiée pour la première fois en Algérie sur le mont Metlili, à Batna, il y a quelques jours par deux photographes naturalistes, apprend-on mardi du collectif NatAurès, versé dans la préservation de la faune et la flore de la région des Aurès, rapporte l’APS.

L’observation par les deux photographes naturalistes, Toufik Lemoufek et El Eulmi Benmokhtar, a été ensuite confirmée par une quinzaine de naturalistes du pays qui s’était ruée vers la garrigue de genévriers de Phénicie de cette montagne de 1.495 m d’altitude de l’Atlas saharien dès l’annonce sur les réseaux sociaux de cette «observation en or», précise-t-on de même source.

Pour Salah Telailia, biologiste et ornithologue à l’université Chadli Bendjedid d’El Tarf, qui a été l’un des premiers à faire le déplacement, cette observation mérite «un grand bravo à Benmokhtar et Toufik pour leurs efforts d’investigation». Toutefois, estime cet universitaire, «il faudrait élargir le champ d’observation pour toute la zone, mais avec prudence et de la patience».

«C’est un chef d’œuvre», estime, de son côté, Mourad Harzallah, un des vieux naturalistes photographes d’Algérie, qui a aussi fait le déplacement de Bordj Bou Arréridj à Batna, assurant avoir pendant cinq années recherché en vain cette espèce.

La fauvette sarde est généralement un oiseau sédentaire des îles méditerranéennes, mais certains individus migrent vers le Sud pour hiberner en Afrique du Nord surtout le long du littoral. Elle se distingue par un anneau orbital et un iris rouge. Insectivore, elle possède un petit corps d’à peine 12 cm, des ailes courtes et une queue relativement allongée, expliquent les ornithologues.

Pour Benmokhtar, cette rencontre «exceptionnelle», faite au cours d’une sortie routinière d’observation des oiseaux migrateurs en cette période automnale, «est le pur effet du hasard» et la première prise a été l’œuvre de Toufik Lemoufek, confie-t-il.

«Nous pensons avoir tous les deux repéré quatre individus de cette rare espèce dont un adulte et des immatures», ajoute Benmokhtar, estimant que cette observation nécessite un travail de suivi, notamment durant la période reproduction du printemps



El Watan


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