Algérie

Une première dans le corps de la gendarmerie nationale 100 femmes formées au rang d'OPJ



Une première dans le corps de la gendarmerie nationale 100 femmes formées au rang d'OPJ
L'Ecole supérieur de la Gendarmerie nationale (ESGN) des Issers (Boumerdès) a abrité, hier, une sortie de promotion, une première dans le corps des Tuniques vertes, de 100 femmes formées au rang d'officier de la police judiciaire (OPJ). Ces sergentes, un grade autrefois exercé par le sexe opposé, viennent renforcer les ressources humaines à travers les unités de la GN à travers les 48 wilayas du pays. Selon le lieutenant-colonel Abdelhamid Keroud, chargé de la communication au sein de la GN, cette formation sera généralisée à travers les écoles des sous-officiers, que ce soit à Sétif ou à Sidi Bel-Abbès. Mais pour une première, le commandement de la GN a opté pour l'ESGN des Issers pour sa proximité des wilayas dont le besoin est pressant, d'une part, et pour le prestige dont jouit cette première promotion de femmes sergentes. Partant, seul le grade de gendarme auxiliaire reste encore inaccessible aux femmes. Au fait, il s'agit d'un besoin urgent dicté par une conjoncture exceptionnelle et exprimé par une donne sociologique, du fait que beaucoup de femmes s'impliquent davantage dans la criminalité sous toutes ses formes, y compris le crime organisé et le terrorisme. Du coup, l'élément féminin s'impose de lui-même, d'autant que la GN détient cet atout pour avoir toujours formé des femmes officiers, mais jamais de femmes sous-officiers au grade de sergente. En ce sens, la stratégie du commandement, à travers la direction des ressources humaines, voudrait adapter ce corps d'arme à toutes les circonstances, en s'approchant davantage des citoyennes qui expriment un besoin de sécurité également adéquat. Aussi, l'ascension de la criminalité féminine, notamment durant les années 2010, 2011 et 2012, a donné lieu à des lectures analytiques où ressort ce déficit en élément féminin dans les brigades et les compagnies de la GN, notamment les femmes OPJ censées opérer comme les hommes. D'ailleurs, comme le montrent les chiffres, l'élément féminin est souvent cité dans les enlèvements, le trafic de drogue et de voitures, la création de lieux de débauche, les agressions et les vols qualifiés et les atteintes inhérentes à l'économie nationale, à l'environnement et au patrimoine. Une chose est sûre, cette première promotion va booster les unités en matière de police judiciaire et devra révéler le talent des sergentes formées dans la plus prestigieuse école d'Afrique.


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