Algérie

Une première audience prévue le 12 juillet : Le dossier des ferrailleurs entre les mains de la justice


L'opération de transfert vers un site près de Aïn Abid, suivie de la démolition des anciens locaux des ferrailleurs de Guettar El-Aich, n'a pas pour autant fait baisser les bras à une partie d'entre eux, et ce, malgré une bonne vingtaine d'entre eux qui ont évacué les lieux.

Une délégation de ces contestataires que nous avons rencontrée, «dénonce» cette opération que les ferrailleurs considèrent «comme arbitraire». Leurs représentants déclarent que «suite à cette opération de délocalisation menée par les autorités qui étaient sur les lieux depuis la fin de semaine dernière, appuyées par des gendarmes, a fait réagir plusieurs d'entre nous. Une dizaine de ces ferrailleurs ont demandé à des huissiers de justice de dresser des procès-verbaux constatant ces démolitions, et ont déposé un recours en référé auprès du tribunal de Constantine».

Toujours selon nos interlocuteurs, «d'autres constats d'huissiers seront établis et des demandes d'intervention de la justice en référé ne sont pas à exclure, mais personne ne s'opposera aux autorités. On laisse faire».

Et d'ajouter que «la cinquantaine de ferrailleurs restants n'est pas contre une délocalisation, mais remet en cause le site qui nous a été réservé. Il est trop loin de toute agglomération, il est à plus de 50 kilomètres de Constantine, sans route carrossable, près d'une demi-douzaine de carrières d'agrégats polluantes et proche de la décharge publique». Ceci en soulignant, documents à l'appui, que «plusieurs d'entre nous sont des locataires réguliers sur des terrains privés et payent leurs impôts.»

Ainsi, cette délocalisation, décidée par les autorités locales pour utilité publique, l'ancien site de Guettar El-Aich étant destiné à abriter un complexe sportif, continue de soulever des contestations de la part des intéressés, qui soulignent à plusieurs reprises «ne pas contester cette opération dans la mesure où nos droits seront préservés, c'est-à-dire un site viable».

Toujours est-il que les autorités locales poursuivent l'opération de déménagement suivie de la démolition des anciennes baraques qui servaient de locaux aux ferrailleurs, le plus normalement du monde.Nos interlocuteurs précisent: «Nous nous y opposerons par des voies légales, par des recours à la justice, par le biais d'un avocat qui a pris en charge notre défense». Ceci en précisant que la première audience est fixée par le tribunal pour le 12 juillet.




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