Cette opération est effectuée par 4 experts français assistés de 2 scientifiques algériens, dans le cadre du programme tracé par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques.
Une opération de recensement des ressources coralliennes de la région Est a été lancée par une équipe de spécialistes des écoles de pêche des wilayas d’Annaba et El Tarf. Ce travail est effectué par 4 experts français assistés de 2 scientifiques algériens, dans le cadre du programme tracé par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. Une opération qui a débuté en juillet dernier et qui concerne toute la côte du pays, destinée à faire le bilan, pour la première fois, des ressources coralliennes, et à déterminer si la pêche peut légalement reprendre, après plusieurs années de suspension. Un répit qui avait pour but de laisser aux colonies surexploitées le temps de se régénérer. Ces ressources sont de tout temps très convoitées, rappelons-le, par les trafiquants de corail, des bandes organisées qui défient depuis des années la vigilance des gardes côtes et des douaniers. Chez nos interlocuteurs, on s’attend à une véritable catastrophe. Les bancs de coraux ont été trop longtemps soumis au saccage de ces trafiquants qui n’hésitent pas à fracasser des colonies entières à l’aide des fameuses “croix de Saint-André”, assorties de filets. Pour ces spécialistes qui se basent sur l’aspect du corail récupéré de temps à autre par les gardes côtes ou les douaniers, les colonies auraient subi des dommages irréversibles qui les empêchent de se régénérer. “Les prises ne sont plus les mêmes. On ne retrouve plus des branchettes, mais des morceaux cassés, qui sont un signe révélateur de la destruction des colonies”, nous ont-ils souligné.
D’un autre côté, selon des sources proches de ce dossier, la présence de spécialistes nationaux dans ces groupes chargés d’établir les cartes des ressources coralliennes nationales est une chose très appréciable.
Ces derniers font état du fait que pour ce qui est de la pêche du poisson, les cartes indiquant l’emplacement des sites poissonneux exploités actuellement par nos pêcheurs ne seraient pas fiables. En effet, toujours selon nos sources, ces cartes, dont la réactualisation avait été confiée à un bureau espagnol, seraient loin de refléter la réalité. “Pour ce qui est de la pêche en haute mer, les Espagnols se dirigent directement vers les meilleurs endroits, tandis que les pêcheurs nationaux, qui se fient à ces cartes, rentrent le plus souvent avec une cueillette beaucoup moins importante que leurs collègues espagnols”, nous ont-ils indiqué. à quand l’opération de recensement pour la réactualisation des cartes ?
Posté Le : 01/10/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Hafiza M.
Source : www.liberte-algerie.com