Algérie

Une pratique ancestraleVisite des cimetières



Une pratique ancestraleVisite des cimetières
La célébration de l'Aïd El Adha se caractérise par le respect des coutumes et des traditions ancestrales. Ainsi, après la prière et le sacrifice du mouton, les citoyens se rendent en masse aux cimetières pour se recueillir à la mémoire des proches disparus. L'Aïd, c'est également l'occasion pour désherber les tombes et de les fleurir. C'est ce qui explique le nombre important de jeunes à l'entrée des cimetières proposant des gerbes de myrtes (Errihan) et des plants de géranium et autres genres ajoutant par là une note de fraîcheur. Pour les voituriers, c'est aussi une aubaine pour se faire beaucoup d'argent. Les deux côtés de la chaussée sont bondées de véhicules. Les gardiens de parkings se disputent les clients qui doivent remettre à l'avance 30 dinars sinon aux risques et périls du conducteur de retrouver son véhicule amoché et des jantes volées. Tandis que la sécurité est confiée aux agents de l'ordre qui régulent la circulation. La visite des cimetières le jour de l'Aïd est une tradition qui signifie que les personnes qui ne font plus partie de ce monde sont toujours présentes dans le c'ur des leurs. La lecture de sourates en leur mémoire est comme du baume au c'ur. Parfois des visages familiers sont rencontrés. C'est l'occasion de se congratuler et de se rappeler la générosité et les bienfaits réalisés par le défunt. Les enfants souvent les parents pour leur faire comprendre que si un proche disparaît, il doit toujours être dans le c'ur et les pensées. Certains viennent de l'étranger pour passer la fête en famille et profiter de l'occasion pour se rendre au cimetière visiter les tombes de leurs proches. C'est le cas de M'Hamed qui habite outre mer. Ses parents sont inhumés à Aïn Benian. Depuis dix ans, c'est le même rituel. Il vient passer les fêtes en famille sans oublier le déplacement au cimetière. Il astique le marbre, plante des géraniums après les avoir arrosées et lit la Fatiha. Il n'hésite pas à payer le gardien des lieux pour l'entretien des sépultures de ses proches. C'est sa façon de leur rendre hommage. Cette année, M'hamed fait remarquer que certains tombes sont envahies par les plantes sauvages. Il fait appel aux associations pour œuvrer à la préservation de ses lieux qui accueillent chaque jour que Dieu fait des inhumations. Comme il rappelle que « l'endroit doit être propre comme la dépouille mortelle avant sa mise en terre ».


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