Algérie

Une population à impliquer



Une population à impliquer
Gâchis - Notre pays compterait une centaine de ksour dont un grand nombre est abandonné.
Nos casbahs, nos ksour, nos mausolées, nos mosquées, nos marabouts, nos greniers collectifs, nos tours de guet qui structurent nos référentiels, ne s'imposent pas par la dureté de la pierre et la solidité de l'affleurement. «Ils sont faits de terre, de pisé, de bauge, d'adobe, de torchis et de terre paille», a déclaré M. Batroni, le représentant du ministère de la Culture lors de la rencontre de Ouargla où ont été également exposés l'importance et le rôle de l'Agence nationale des secteurs sauvegardés, récemment créée.
Cette agence, selon son directeur, Lazhar Bounafâa, a pour mission, entre autres, la réhabilitation de l'identité et la mémoire historique et la stabilisation des habitants. «Nous avons 19 secteurs sauvegardés à l'échelle nationale, dont 9 plans permanents du secteur sauvegardé lancés, 2 en cours de lancement et 2 approuvés (La Casbah d'Alger par le gouvernement et celle de Constantine par arrêté du wali), «les secteurs sauvegardés évolueront par rapport à la demande et aux besoins exprimés au niveau local», nous a-t-il déclaré. Selon lui, l'Agence nationale a tous les moyens alloués par le ministère de la Culture pour la prise en charge des secteurs sauvegardés au niveau national. Notre pays compterait une centaine de ksour, selon le directeur général de l'Office national de gestion des biens culturels protégés (Ogbc), Abdelouahab Zekagh dont un grand nombre est abandonné. «Nous allons activer pour une restauration des ksour, basée sur l'intervention sur le matériau et non pas sur l'image du ksar qui doit rester intègre. Le site de Ouargla par exemple, est un secteur sauvegardé vivant. Avec sa double valeur matérielle et immatérielle», nous a-t-il déclaré en marge de la rencontre. Rachida Zadem, chargée d'études et de synthèse au ministère de la Culture, a, de son côté, clarifié l'importance des mesures incitatives prévues par la loi depuis l'année 1998, en direction notamment des propriétaires privés dont ceux qui se trouvent dans l'indivision (arch) et les biens melk (héritages), «c'est à fonds perdus que l'Etat met à la disposition des propriétaires, pour la restauration ou la réhabilitation de leurs biens». Expliquant les mesures incitatives, Zadem a clarifié aux habitants du ksar de Ouargla, lors de la rencontre internationale au niveau de la maison de la culture et également de la zaouïa du ksar, les aides financières allouées au profit des propriétaires de biens situés dans des secteurs sauvegardés, pour la restauration, pouvant aller à plus de 60 % du coût global des travaux à engager «et également maintenir les locataires chez eux».


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