Une polyclinique sans médecin de garde

La population de la petite commune de Aïn Ouksir (extrême sud-est de la wilaya de Médéa) ne sait plus à quel saint se vouer concernant le fonctionnement de la polyclinique, où aucune permanence médicale n'est assurée depuis quelques jours, en dépit de la hausse des cas de contamination par la Covid-19. Des habitants ont déclaré que leurs enfants et leurs proches souffrant de plusieurs pathologies, dont des symptômes liés à la Covid-19, n'ont pu recevoir des soins, faute de consultations chez un médecin et avoir une ordonnance pour leur acheter des médicaments. À quoi donc servirait-il d'ouvrir les portes d'une polyclinique durant une journée entière sans aucune présence de médecin, pestait un citoyen, croisé sur place.Un citoyen a témoigné sur le cas d'une femme souffrant d'hypertension, accompagné de son fils pour la soutenir, qui a dû rentrer chez elle sans avoir été consulté par un médecin pour lui prendre sa tension. Un seul agent était là pour lui conseiller de venir consulter un dimanche ou un mercredi. Mais il n'y a pas que ça. Les problèmes matériels sont nombreux, dont ceux relatifs au fonctionnement du fauteuil dentaire et de l'autoclave tombé en panne depuis un moment. À cela s'ajoute aussi le problème de la panne de la radiographie, selon la déclaration d'un citoyen, etc.
Dans ses explications, le directeur adjoint de l'EPSP de Chellalet El-Adhaoura, dont relève la polyclinique de Aïn Ouksir, évoquera le manque de médecins pour des raisons liées à leur contamination par la Covid-19. "Les deux médecins qui assuraient les gardes sont en congé de maladie. Nous avons fait appel à un médecin affecté à la commune voisine de Tafraout pour assurer les consultations. Cependant, le problème reste posé les 2 jours du week-end, faute d'effectifs suffisants en médecins."

M. EL BEY