Algérie

Une politique nationale du sport bientôt examinée par le gouvernement: Le football national, plus grand bénéficiaire


Le dossier relatif à l'élaboration d'une politique nationale du sport sera examiné dans «les meilleurs délais» par le gouvernement, selon une instruction du président de la République qui a consacré une séance au secteur de la Jeunesse et des Sports, la semaine dernière. Le chef de l'Etat avait ordonné de réunir l'ensemble des moyens nécessaires à la mise en oeuvre de cette politique, tout en mettant l'accent sur «les principaux axes autour desquels doit s'articuler l'action publique, particulièrement en matière de sport d'élite et de haut niveau».

 A l'évidence, le football figure en pole position en ce qui concerne le sport d'élite, d'autant plus que la FAF s'apprête à lancer, conformément aux recommandations de la FIFA, le championnat de football professionnel dès la saison prochaine (2011-2012), avec la mise en place d'une Ligue de football professionnelle. La «qualité de la gouvernance» et un plus grand engagement des acteurs concernés, aussi bien publics qu'associatifs, en faveur de la moralisation de la gestion et de la défense des intérêts supérieurs du sport algérien, signifient en fait la professionnalisation du sport, dont la locomotive ne peut être que le football.

 Les résultats de l'équipe nationale aidant, le football est appelé à concrétiser sur le terrains les instructions du président de la République qui a relevé que, durant les dix dernières années, le secteur de la Jeunesse et des Sports a enregistré des investissements supérieurs à tout ce qui a été consenti auparavant. Il s'agit notamment de sept grands complexes sportifs initiés sur décision du président de la République, à savoir ceux de Baraki (Alger) et Oran dont les travaux sont déjà lancés, de Douéra (Alger) et Tizi-Ouzou, dont les entreprises de réalisation sont retenues, tandis que la procédure de choix des bureaux d'études est en cours pour ce qui est des complexes prévus à Sétif, Constantine et Mostaganem. Cela s'inscrit dans la continuité du discours tenu par le chef de l'Etat lorsqu'il était en campagne électorale, le mois d'avril dernier. Il avait alors affirmé que le sport demeure une «priorité nationale que nous devons prendre en charge ensemble en associant et en impliquant le mouvement sportif national», relevant à cet effet que les performances dans le sport sont souvent à même de hisser l'image du pays. Le chef de l'Etat s'était alors demandé où en est le sport algérien qui se trouve «dépassé par les autres nations, dont les pays voisins», faisant ainsi allusion aux résultats techniques plutôt médiocres.

 Le message du président de la République semble être bien reçu par la FAF, laquelle est en train de mener une refonte tous azimuts du football algérien. A l'évidence, l'équipe nationale demeure la vitrine visible de toutes les actions entreprises par la Fédération dans ce sens. Et ce n'est pas fortuit que le président de la Fédération, Mohamed Raouraoua, avait déclaré, le jour de la victoire contre l'Egypte (3-1), que ce résultat réalisé par l'équipe nationale s'inscrit en droite ligne des directives du chef de l'Etat. Aujourd'hui, il y a une réelle volonté politique de réhabiliter le sport d'élite en Algérie, en premier lieu le football.

 Dans le même sillage, le ministre de la Jeunesse et des Sports n'a pas manqué d'afficher la disponibilité de son département à aider la FAF, alors que dans un passé récent, les relations FAF-MJS étaient le plus souvent conflictuelles. Ces mutations viennent ainsi consolider l'action de la FAF qui a grandement entamé la réhabilitation du football algérien en décrochant, entre autres, des contrats de sponsoring avec des multinationales huppées, lesquelles méprisaient pour ainsi dire le football algérien par le passé. Le football algérien, qui avait atteint le fond de l'abîme, entame sa refondation, appuyée par une volonté politique des plus hautes autorités du pays.


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