Algérie

Une plateforme fondée



Une plateforme fondée
Nouveau venu sur la scène économique, le nouveau modèle économique de croissance (2016-2019) élaboré par le gouvernement pour faire face à la situation économique difficile que traverse le pays suite à la chute des prix pétroliers sur le marché mondial, avalisé à l'unanimité par les membres de la tripartite lors de leur récente rencontre, il se présente comme la carte gagnante du moment sans complexe de culpabilité autre que celui de faire appartenir l'Algérie au peloton des pays émergents en comptant tout d'abord sur ses propres atouts et ses propres ressources financières, et devant apporter et fournir les données indispensables pour la planification du développement agricole, industriel et social à l'horizon 2019. Prenant en compte cette nouvelle stratégie économique, le discours officiel en vogue, le pays est en mesure de réaliser un élan de taille qui ferait oublier la rente pétrolière. Au lieu du saupoudrage, le gouvernement a donc carrément opté en faveur de la mise en relief de secteurs essentiellement stratégiques aussi bien d'un point de vue qualitatif que de rentabilité. Cette stratégie ainsi concentrée est canalisée avant tout vers des secteurs d'activités à travers lesquels l'économie nationale se sentira suffisamment forte pour affronter à la fois les chocs extérieurs provenant de la mondialisation et la baisse des revenus tirés des hydrocarbures. Une véritable offensive économique et sociale visant de se passer rapidement de la dépendance excessive du pays du pétrole et du gaz et à la recherche de nouvelles alternatives. Le principe avalisé par la récente 19e réunion de la tripartite (Gouvernement-Patronat-UGTA) visant à augmenter les recettes d'exportations hors du secteur des hydrocarbures à 9 % est assurément bon en soi ; encore conviendrait-il d'assouplir les procédures de ce nouveau modèle de croissance, notamment en ce qui concerne l'investissement, le choix de partenaires étrangers présentant les références de la réussite dans la création de richesses et d'emplois etc., sous peine de verser dans le superficiel, l'immobilisme et d'aller inévitablement, à moyen terme, vers des malentendus, des lacunes administratives et bureaucratiques, sources d'amertumes et de désenchantements réciproques. Reconnaissons qu'on n'en n'est pas encore là? Ce nouveau modèle de croissance économique a une grande importance pour deux raisons fondamentales : c'est la première fois que le gouvernement élabore et appuie ouvertement un véritable plan de redressement et lui trouve des outils de s'affirmer à travers une démarche susceptible de provoquer un bouleversement radical, sinon "révolutionnaire ", de la société économique ; c'est aussi que les partenaires sociaux et économiques, dont l'influence et le rôle ne sont plus à démontrer, se soumettront volontairement à ce redressement économique et pour le défendre et l'appliquer dans son intégralité. Deux raisons évidemment complémentaires. Ainsi donc, cette nouvelle philosophie, plus que jamais clé de voûte d'un développement et d'une économie effervescente, reposera sur le secteur public et privé dont l'engagement de l'Etat a fait déjà leurs fondements et en leur offrant une ligne de conduite cohérente. Un engagement et des incitations qui étaient évidemment sans équivoque. Et, les mots d'ordre adressés récemment par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal à tout le monde relayé ensuite par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui sont pour le moins une plateforme commune d'action. Une plateforme fondée à parler rentabilité, performance, innovation et compétitivité. De contenu divers et diversifié, elle peut être la seule force qui ait intérêt à entretenir et à susciter cette croissance menant à augmenter les ressources d'exportation et à satisfaire aux besoins de la société dans un développement ayant déjà opté pour des choix possibles.


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