Algérie

UNE PLACE DIGNE POUR LE SAVOIR


Il était temps qu'un professeur d'université, un chercheur universitaire ou un médecin obtiennent une objective et bien meilleure considération dans la hiérarchie sociale. L'inconvenance des rangs ayant présidé jusqu'ici accordait un ordre qui permettait à un gardien de parking autoproclamé d'être placé à un palier salarial autrement plus rentable que celui d'un sauveteur de vies ou d'un enseignant riches d'un bac+10.Les recommandations du président de la République, émises ce dimanche en Conseil des ministres, préfigurent un coup fort porté à une immense fourmilière qui contorsionne gravement la vie du pays. L'anormalité voulait que ceux chargés de la responsabilité de veiller à la bonne santé de la nation et ceux investis de la lourde charge de la relève générationnelle positive du pays soient des acteurs de zones névralgiques sous-évaluées. Cette lourde entorse subie par une société qui voulait se respecter a produit bien des travers jusqu'à pousser à l'exode vers l'étranger des milliers de médecins et d'universitaires de hauts rangs. Parmi les restants, certains ont dû s'armer de palliatifs parfois dans l'ombre et la discrétion pour préserver leur dignité.
La volonté de Tebboune ne s'arrête pas seulement à une histoire de salaire mais assoit les directives adressées à son gouvernement sur l'impératif d'anoblir des métiers et des charges comme il se doit. Il est en effet inconséquent qu'un professeur, quelle que soit sa matière, demeure dans une éternelle attente d'un logement digne de sa légitime stature. Comme il est mal venu qu'une élite intellectuelle aille chercher à l'étranger, non de gaieté de c?ur, un environnement propice à ses responsabilités et qu'elle ne trouve pas chez elle.
Le dérèglement actuel du monde de la santé et de l'éducation est arrivé des évidentes dissonances entre les médecines privées et publiques, entre l'école et ses cours privés et la scolarité publique. Là, aussi, un autre monde informel avait pris naissance pour que le savoir et la connaissance dignes ne reconnaissent plus leur place.
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