Algérie

Une place au mondial pour mener à bien le projet Après une CAN-2013 ratée



Une place au mondial pour mener à bien le projet Après une CAN-2013 ratée
En s'attachant les services de Vahid Halilhodzic, la FAF voulait offrir à la sélection un coach capable de l'emmener en haut de la hiérarchie du football continental avant un statut mondial. Seulement, l'échec lors du tournoi biannuel des nations a mis les
dirigeants du football national dans une position très compliquée. Seule une qualification au rendez-vous brésilien de 2014 pourrait donner raison aux choix et à la politique prônés par la FAF et son président jusqu'ici.
Pointé du doigt par une bonne partie de l'opinion suite à l'élimination précoce de l'équipe nationale en CAN-2013, la Fédération algérienne de football (FAF), à sa tête M. Mohamed Raouraoua, n'a pas cédé à la pression. Déterminé à faire dans la continuité en prônant la stabilité, le premier homme de l'instance du football algérien a décidé de maintenir vaille que vaille le sélectionneur Vahid Halilhodzic en poste. Un sursis que le Bosnien doit au travail qu'il a accompli au sein des Verts mais aussi en raison des futures échéances importantes qui attendent l'EN et ce, dès le mois de mars prochain. Le sélectionneur national a réussi la moitié de sa mission en parvenant à qualifier les Fennecs au prestigieux rendez-vous sud africain, mais il a aussi échoué à mener son navire au carré d'as, objectif que la FAF lui avait fixé dans un premier temps. Lors de la signature du bail avec Elkhadra, M. Raouraoua lui a, également, exigé et, c'est apparemment sa mission principale, de décrocher une place parmi les 32 nations qui participeront à la Coupe du Monde de 2014 au Brésil. L'évènement quadriennal sera donc le prochain but à réaliser par V.H. qui n'aura pas le droit à un autre joker. En effet, en changeant de méthode, la FAF attend sans doute de meilleurs résultats de Sofiane Feghouli et consorts, qui ont toujours été mis dans des conditions idéales par la Fédération. Tout a été mis en 'uvre avant le début de la défunte édition de la Coupe d'Afrique des Nations, abritée par l'Afrique du Sud, pour sortir avec le meilleur résultat possible sans toutefois répondre à l'attente du public algérien, désormais partagé quant au soutien à apporter aux Verts et aux dirigeants actuels qu'attendent des élections le mois prochain. Parmi ces conditions, un centre d'entraînement haut standing qui a été construit par la Fédération pour garantir à la sélection une meilleure préparation et dans les meilleures conditions possibles. Cependant, la copie rendue par les poulains d'Halilhodzic au pays de Mandela, n'a pas été à la hauteur des espérances et des moyens énormes mobilisés depuis la venue du technicien bosniaque. Le travail accompli, au niveau de la sélection, par l'institution qui gère la balle ronde nationale ne suscite guère de doutes. On peut même reprocher aux responsables d'en avoir un peu trop fait, ce qui les a poussé, on peut oser le dire, à oublier l'essentiel : le football national.

Les locaux mettent la FAF dans l'embarras
Si le groupe de 23 qui a pris part au tournoi continental était composé de 8 joueurs qui évoluent en D1 pro algérienne (Doukha, Si Mohamed Cediric, Belkalem, Rial, Tedjar, Bezzaz Slimani et Aoudia) et 3 qui jouent désormais à l'étranger (Lemmouchia (Tunisie), Soudani et Halliche (Portugal), 2 seulement ont mis le costume de titulaires indiscutables dans le onze du driver national. Seuls Slimani et Belkalem sont parvenus à se faire une place permanente tandis que les autres se sont contentés de bouts de matchs, Rial, quant à lui, n'ayant pas joué la moindre minute. Des performances en demie teinte et du mal à se maintenir au niveau international que les locaux ont affiché et affichent depuis toujours. Du moins depuis la retraite de la génération dorée des Madjer, Belloumi, Assad et compagnie qui demeurent toujours la référence des références intra muros. La campagne de qualification au Mondial reprendra dès le mois de mars prochain et la FAF fait, bien malgré elle, toujours recours au label «algérien» formé de l'autre côté de la rive de la Méditerranée. Des renforts attendus pour faire face à ce déficit criant en joueurs de qualité dont l'Algérie du football souffre tant ces dernières années. Résultat, mais heureusement, on se bouscule pour s'attacher les services d'un Ishak Belfodil (Parme / Italie), qui fait parler de lui dans un des championnats les plus relevés en Europe, de Yacine Brahimi (Grenada/ Espagne) en Liga des Messi et Ronaldo ou encore Nabil Ghilas, frère de l'ancien international Kamel, qui évolue dans le championnat portugais avec Moreirense. Si la FAF a changé de méthode envers les entraîneurs en décidant de ne pas faire fonctionner les fusibles comme c'est de tradition chez nous au moindre faux pas, la stratégie pour soigner la plaie d'un amateurisme à la peau dure qui affecte le football national reste la même, la seule solution pour l'heure restant l'appel massif aux binationaux. Une sorte de procédure d'urgence dont les responsables ont du mal à se passer et qui pourrait peut-être aggraver le cas du sport roi, dont le royaume est désormais hanté par la dépendance de l'étranger même si la FAF reste, pour sa part, la seule fédération indépendante en Algérie. Un coup de poker qui s'impose comme unique remède au mal, dans une période très délicate où la rue et les amoureux des Verts n'accepteront sans doute pas une nouvelle déconvenue après l'échec retentissant en début d'année. C'est dire que même si on voit grand du côté de la résidence de Dely Brahim, on jouera gros lors de ces éliminatoires qui mènent vers Rio, au pays de la Samba. Pour commencer, les Fennecs devront l'emporter face au Bénin, leader de la poule H, le 26 mars prochain, afin de se replacer dans la course au mondial dans un premier temps et d'essayer, ensuite, de décrocher un des 5 billets réservés au continent noir. Sacré défi pour la FAF et la sélection. Le plus dur reste à faire avec un onze malien sorti psychologiquement revigoré par sa récente performance (3e pour la seconde édition consécutive, après avoir damé le pion en match de classement au Ghana, ce qui n'est pas rien) au pays de Mandela. On espère, pour la réussite du projet mis en place par la FAF, que les joueurs auront reçu le message en se préparant à la grande réhabilitation en signant une seconde présence de suite à un Mondial après... celui d'Afrique du Sud. Possible, car dans leurs cordes.
M. T.


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