Une pépinière en quête de moyens

La pratique du sport en Algérie se meurt au fil des ans. Par la faute de cette bureaucratie qui étouffe les associations sportives livrées à elles-mêmes dès lors que les autorités deviennent incapables d'assumer leurs devoirs.Des clubs comme Jil Riadhi Sebala-Draria, le pays en a probablement des milliers. Ce sont des structures créées par des jeunes pour qui le sport est le seul moyen d'exister. Former et encadrer, pour mieux enrayer les difficultés quotidiennes des jeunes, est le seul majeur de ces associations qui, faute d'assistance, abandonnent le «combat». Mais pour une formation qui a fait des sports de combat sa raison d'exister, il est difficile d'abandonner en si bon chemin. D'autant plus que la pépinière commence à fleurir et à donner de la matière grise recherchée. En l'occurrence des athlètes qui sortent du lot lors de diverses manifestations sportives. C'est le cas de ce club qui a déjà formé des champions en kick-boxing et depuis peu un judoka, Chetir Fawzi en l'occurrence, qui a toutes les raisons de faire une grande carrière.
Ses premiers pas, en tout cas, démontrent qu'il a de la graine de champion. En 2020, il s'était qualifié au National après avoir remporté la médaille d'argent du Championnat régional benjamins. Et l'année suivante, et ce, malgré l'arrêt des compétitions, il a obtenu une fort brillante seconde place en Championnat régional cadets et s'est qualifié pour le National finalement reporté en raison des conditions sanitaires prévalant actuellement. Ses encadreurs, Nekaâ Salah et Nekaâ Oussama sont unanimes à reconnaître son infini talent pourvu qu'il soit bien pris en charge. C'est, comme l'atteste le président du club amateur Jil Riadhi Sebala-Draria, l'élément moteur pour tirer ses camarades vers le sommet. Une hauteur qui demande des forces et des moyens que cette équipe dépendant de la daïra de Draria n'a pas forcément. Elle qui a été le digne représentant de la circonscription en se qualifiant au championnat national de judo en dépit des moyens dérisoires et du fait que la salle où s'entraînent les athlètes est exiguë.
M. B.