Algérie

Une pensée pour l'insurgé de 1871



Une pensée pour l'insurgé de 1871
Mustapha Benboulaïd (1955) et cheikh Belhadad (1971) ont été incarcérés dans la même cellule de la prison du Coudiat à Constantine.Organisée du 8 au 11 avril, à Seddouk dans la wilaya de Béjaïa, la célébration du 143e anniversaire du déclenchement de l'insurrection du 8 avril 1871, a été l'oeuvre de trois associations locales qui ont rendu un vibrant hommage aux deux révolutionnaires qu'ont été cheikh Belhadad et El Mokrani lesquels ont laissé leurs empreintes dans la lutte du peuple algérien jusqu'à son indépendance. «L'emprisonnement de cheikh Belhadad à l'âge de 81 ans en 1871 et du défunt Mustapha Benboulaïd en 1955 dans la même cellule de la prison de Coudiat de Constantine, illustre la continuité du combat du peuple algérien pour son indépendance et liberté», a-t-on souligné auprès des historiens. A cet effet, le mouvement associatif travaille d'arrache-pied dans le but de la réhabilitation de l'histoire du pays et ce malgré le manque de moyens, si ce n'est la volonté. Ainsi, trois associations, à savoir l'association cheikh Belhadad, Issoulal et l'association des sportifs de Seddouk, dans la vallée de la Soummam à Béjaïa, n'ont pas manqué d'inviter des conférenciers et personnalités de différents domaines d'activités liés au secteur à travers le pays, afin de marquer cet événement cher à tous les Algériens.Allant du dépôt de gerbes de fleurs au mausolée cheikh Belhadad, au village natal Seddouk Oufella, l'organisation de conférences et d'activités sportives ont fait que la célébration de cet événement est inséparable du révolutionnaire, cheikh El Mokrani.D'ailleurs, l'évènement se veut comme un moment de recueillement à la mémoire de tout le peuple qui a fait face au colonialisme français au point de laisser des milliers de morts et alors que d'autres Algériens se sont retrouvés exilés en Nouvelle-Calédonie et en Syrie. cheikh Belhadad, en tant que tête pensante et mobilisateur de milliers de soldats jouit d'une aura morale et spirituelle inaliénable avec cheikh El Mokrani, en chef charismatique de l'aile militaire de l'époque, ont donné du fil à retordre aux colons français durant de longues périodes qui remontent à l'insurrection du 8 avril 1871.Malgré le peu de moyens, si ce n'est un apport symbolique des autorités locales et la solidarité de la population, la commémoration annuelle de cet événement, est devenue presque incontournable afin de rappeler aux nouvelles générations post-indépendance, que rien n'a été donné, mais tout a été acquis grâce aux sacrifices des parents, grands-parents et arrière-grands-parents.«Celui qui ne connaît pas sa propre histoire, n'a qu'à la demander aux personnes âgées qui sont souvent des bibliothèques», dit-on.Malgré la coïncidence de cet événement commémoratif avec la campagne électorale du 17 avril 2014 qui ne laisse pas une grande marge de temps et de pensée, la volonté de ces associations pour faire connaître le passé aux nouvelles générations et interpeller les consciences des responsables, demeure omniprésent, plus que jamais.Par ailleurs, il y a lieu de souligner le délaissement du mausolée cheikh Belhadad depuis son inauguration, au mois de juillet 2009; aucune prise en charge officielle n'est enregistrée en termes d'entretien et des salaires de ses préposés qui font depuis dans le bénévolat. «Nous avons reçu des promesses depuis longtemps, mais officiellement, rien n'est fait pour le moment, malgré le nombre important des visiteurs qui viennent chaque année des quatre coins du pays»,déplore-t-on. Emprisonné à la prison de Coudiat à Constantine pour cinq ans, le défunt cheikh Belhadad a parlé de cinq jours de prison seulement, avant de rendre l'âme à plus de 80 ans.




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