Algérie

Une pathologie mal connue mais dangereuse



Une pathologie mal connue mais dangereuse
L'hypertension pulmonaire est très peu connue du grand public et même de certains professionnels de la santé. Le Pr Rabah Amrane, président de la Société algérienne de l'hypertension pulmonaire (SAHP), et le Pr Karima Achour, chef du service de chirurgie thoracique au CHU de Bab El-Oued ont animé, lundi dernier, au siège du quotidien DK News, une conférence débat sur cette maladie. Les deux conférenciers ont expliqué que l'hypertension pulmonaire (HP) se caractérise par la difficulté de respirer comme dans le cas de l'asthme et l'emphysème mais elle n'attire pas l'attention. « Pour cette raison, il faut faire un diagnostic précoce », a recommandé le Pr Amrane. Le problème qui se pose actuellement, enchaînera le Pr Achour, est que le patient se présente à un stade avancé de la maladie quand les vaisseaux qui irriguent le coeur ou les poumons sont bouchés, d'où la difficulté de sa prise en charge. Pour éviter une telle situation, la SAHP insiste sur la mise en place d'un plateau technique performant. Le Pr Achour dira que dans les pays développés, il existe un centre de référence. Mais cela n'a pas empêché les membres de la SAHP de créer, dans un premier temps, un réseau national pour pallier le manque d'information des praticiens en matière de diagnostic de l'HP. Les deux conférenciers reconnaissent que l'HP est une maladie rare car touchant un millier de personnes par an. « Mais un simple diagnostic en introduisant une sonde dans le coeur permet de sauver des vies humaines », a souligné le Pr Achour. Cette maladie, a expliqué le Pr Amrane, touche toutes les tranches d'âge avec un pic chez les quinquagénaires et les quadragénaires. « Les cas qui guérissent totalement sont ceux qui ont été diagnostiqués à temps et envoyés en chirurgie thoracique ». Par contre, des malades meurent faute d'information et de prise en charge à temps. A ce propos, les membres de la SAHP ont appelé le ministère de la Santé à créer un centre de référence et à mettre à la portée des praticiens les moyens thérapeutiques pour un bon diagnostic de l'HP et sa prise en charge. « Nos malades sont obligés d'aller au CHU de Beni Messous ou à Bous Ismaïl pour faire un cathétérisme droit, ce qui complique la prise en charge », dira le Pr Achour.




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