Ouarda Akif est une auteure au sens complet du terme. Elle est à la fois écrivaine, poétesse et auteure de pièces théâtrales pour enfant. Bien qu'investie dans d'autres domaines, l'art de l'écriture est resté sa deuxième passion.Cette enfant est originaire du village Taguemount-Azouz, un village perché sur les hauteurs de la Kabylie de Ait Mahmoud qui culmine sur les crêtes montagneuses du Djurdjura.Née à Kouba, Ouarda Akif a été inscrite dans une école à Hussein Dey, là où elle a suivi sa scolarité primaire. Mais c'est en Kabylie, qu'elle suivra son cycle moyen dans un collège à Tadmaït. Elle rejoindra par la suite le lycée de Draâ Ben Khedda. A l'issue de ses études supérieures et l'obtention d'un diplôme dans le secteur bâtiment, elle occupera un poste de vacataire dans le secteur de l'enseignement pendant quelques années. Puis, Ouarda Akif s'investit dans le secteur productif en lançant sa propre entreprise en bâtiment. Contrairement à ce qu'on pouvait penser, l'auteure n'a pas fait d'études littéraires, de classe scientifique au lycée, elle envisageait de faire médecine après le bac, mais pour exaucer un rêve paternel, elle a fait un choix dans le secteur du bâtiment.Etant une passionnée de la lecture, Ouarda s'intéresse à la production écrite qui lui a valu plusieurs titres dont, notamment, «Le combat d'une femme» (1ère et 2ème édition)» Edité par les éditions El Amel en 2011. Un recueil d'histoires véridiques écrites à base de témoignages des personnages principaux ou de leurs proches, en lisant son livre, on peut avoir un regard sur les injustices qui nichent sous les toits: de la trahison à l'infidélité, du sacrifice à l'ingratitude.A propos de ces témoignages recueillis, l'auteure conclut: «Elle a parlé et je l'ai écoutée», faisant allusion au combat de la femme.«La violence à l'école», est l'autre oeuvre éditée en 2012 par Carrefour culturel, ce livre relate la violence de l'homme envers la femme et de la femme envers l'homme, de l'enseignant envers l'élève et de l'élève envers l'enseignant, sans oublier les enfants victimes d'une violence conjugale qui se retrouvent dans les pièges de la rue. Concernant ce livre, Ouarda Akif estime que «la violence est bestiale, qui la pratique est inhumain.»«Mon père, ce héros» édité par El Amel en 2014. Quoiqu'elle aime son père, et il lui manque beaucoup, franchement, sa vie mérite d'être figée dans ce livre, la mort l'a raté quand il combattait l'ennemi, elle l'a rattrapé après l'indépendance, rongé par un cancer qui a mis fin a ses jours. «Un père est un repère», nous dit-elle «Les pyromanes des héritiers» a été édité en 2016 par les éditions Richa-el-Sam. Il suffit de lire ce livre pour découvrir combien la cupidité est capable de dénaturer l'être humain. La trahison, les coups bas, la négation des liens sanguins, l'amour déguisé...Toutes les gabegies qui mènent à l'inquisition sale et illicite. En un mot «l'égoïsme mène toujours à la ruine de soi-même».Un recueil de vingt contes de la collection berbère «édité par les éditions Chihab», on citera quelques titres: «Le devenir du roi stérile, un pécheur malchanceux, l'oiseau qui parle...»Ouarda Akif a aussi écrit des pièces théâtrales pour enfants. Il s'agit de «L'amitié», «L'amertume quotidienne des innocents». Et Dieu a créé l'homme», «Vava ynouva...» Actuellement, elle prépare d'autres ouvrages qui seront publiés par les éditions la pensée: un recueil de poésie intitulé: «Le tiroir des merveilles» avec illustration et un recueil de contes accompagnés d'un CD audiovisuel en kabyle, qu'elle souhaite publier en 2017. «L'audience des animaux», Loundja teriel», «Les sept ogres», «La princesse à la sandale dorée»... sont autant de titres attendusEn parlant des contes, Ouarda Akif souligne que «depuis mon enfance, j'étais bercée par les histoires fantastiques, racontées tantôt par mon père et tantôt par ma grand-mère, qui sont gravées jalousement dans ma petite tête, à mon tour de les faire entendre, car ma devise dans la vie est telle qu'elle m'a été inculquée depuis mon enfance par mon père, «Apprendre et transmettre».S'agissant de ses auteurs préférés, elle citera principalement, Mouloud Feraoun, Tahar Oussedik, Amin Zaoui, Mouloud Mammeri, Assia Djebar, Victor Hugo, Baudelaire, La Fontaine.Les thèmes des oeuvres de Ouarda Akif tournent tous autour de l'individu comme sujet social confronté à divers problèmes.«Pour moi le social est un espace d'ouverture, une voix lugubre qui désire se faire entendre, une voix étouffée qui cherche une ouïe sûre et un sens du partage, une porte ouverte pour une nouvelle alliance», indique l'auteure, qui, étant une femme, essaie de faire connaître les problèmes que subissent les femmes de notre société. D'ailleurs parmi les témoignages publiés dans «le combat de la femme», il y a l'histoire véridique vécue par sa propre soeur. Justement, concernant ce recueil, certaines de ses histoires sont traduites en poésie par Annaris Arezki.Parlant de la femme algérienne, l'auteure soutient que «quoiqus'il reste beaucoup à faire, par rapport à nos aînées, il y a un grand changement dans le sens positif.Avec son instruction, la femme a gagné une grande place et l'espoir lui est permis.
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Posté Le : 27/06/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki SLIMANI
Source : www.lexpressiondz.com