Qu'une citoyenne en vienne à exhorter le wali en personne sur les ondes de la radio locale afin que soit érigée une passerelle reliant le quartier de Boudjenana à celui du 20 Août, séparés par une route caractérisée par un trafic des plus denses, et à ce jour, le théâtre de nombreux accidents tragiques, illustre on ne peut mieux le malaise des citoyens, qui jugent désormais inutile le recours aux responsables des secteurs urbains dont ils dépendent, ni même au maire, du fait que ces derniers sont loin d'assumer leur mission.
Ce couac, outre le fait qu'il rende caduque toute velléité de changement, accroît le fossé entre administrés et administrateurs, lesquels discourront vainement sur le concept de démocratie participative. Les citoyens des deux quartiers susmentionnés, soulèvent en vérité une question d'importance. En effet, en exigeant du wali l'installation d'une passerelle entre les deux quartiers, ils revendiquent une autre, de passerelle, avec les locataires de l'hôtel de ville, que ce même wali a, à plusieurs reprises, publiquement tancés, jugeant qu'ils étaient inaptes à assumer, dans l'esprit et la lettre, la mission sacrée, celle d'être au service de leurs concitoyens. Saluons au passage le courage de cette dame qui a saisi l'occasion de dispenser fermement, et avec humilité, une leçon portant sur notre réalité sociale.
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Posté Le : 17/01/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Dj. B.
Source : www.elwatan.com