Algérie

une partie d'échecs où le cheikh ne meurt pas Echetranj du théâtre régional de Saïda est en tournée nationale



une partie d'échecs où le cheikh ne meurt pas                                    Echetranj du théâtre régional de Saïda est en tournée nationale
Echetranj, une pièce écrite et mise en scène par Mohamed Bakhti et produite par le Théâtre régional de Saïda est en tournée nationale.
Elle a fait escale à AïnTémouchent pour sa troisième représentation. Avec, en tête d'affiche, Omar Guendouz, elle ne pouvait qu'attirer suffisamment de spectateurs pour que la salle ne soit pas clairsemée comme cela l'est habituellement à 18h, heure de sa programmation. Le public présent n'a pas été avare en applaudissements, même s'il n'a pas vraiment ri pour une comédie légère. Omar Guendouz a été égal à lui-même. Il est un aïeul, mais par ce seul statut qui lui est donné dans la pièce. Son épouse et son beau-frère, impatients d'hériter de sa fortune, complotent pour entraîner sa mort. La chance et des protagonistes aidant vont faire que dans la partie d'échecs qui s'enclenche, le cheikh survive. Les autres comédiens n'ont pas démérité, la plupart étant encore des débutants, sans formation solide à la base. Ils auraient été meilleurs avec une direction d'acteurs plus exigeante.
Le jeune Rachid Belaguili s'est dépensé sans compter. Sa fougue lui a valu d'être ovationné. Il est vrai qu'il a été le plus gâté de la distribution parce qu'il avait un vrai personnage à défendre, un comparse empêtré dans une vraie situation théâtrale. Sa prestation aurait cependant gagné en efficacité si elle avait été moins impétueuse. Farida Zabèche était elle aussi crédible, elle correspondait dans le physique comme dans le naturel de son jeu à son personnage. Malika Youcef, Mustapha Bouri, Megherbi Nabil et Samira Bouhijra n'ont pas fauté bien qu'ils fussent desservis par des personnages par trop archétypaux parce que sans substance. Il leur manquait l'essentiel : une épaisseur psychologique.
Pourtant, le prétexte à la base de Echetranj était tout ce qu'il y a de plus classique dans le genre boulevardier. S'il avait été farci de burlesques quiproquos et de pétillantes répliques, si l'action ne piétinait pas parfois longuement avant de repartir, le texte aurait pu dépasser le stade des intentions et donner lieu à une trépidante comédie.
De la sorte, Echetranj aurait pu nous rappeler le bon souvenir de l'auteur-metteur en scène du succulent Maâroudh lalhoua. Dommage, Mohamed Bakhti est capable de bien mieux.


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