La participation au troisième et dernier référendum d'autodétermination s'établissait 27,75% à 12h00 hier (01h00 GMT) selon le Haut-commissariat, en très forte baisse par rapport aux deux précédents, ce scrutin étant marqué par l'appel à la «non participation» des partis indépendantistes, favorisant le camp du Non à l'indépendance. Les 307 bureaux de vote ont ouvert hier à 07h00 (20h00 GMT) pour un troisième référendum d'autodétermination, après ceux du 4 octobre 2020 et du 4 novembre 2018, qui ont vu le Non à l'indépendance l'emporter à 56,7%, et 53,3%. Lors de la première consultation, la participation à la mi-journée s'établissait à 41,81%, et elle était de 49,40% en 2020.»Les bureaux de vote ont tous ouvert leurs portes ce matin et les opérations électorales s'y tiennent sans qu'aucun incident n'ait été signalé à ce stade», a assuré le Haut-Commissariat dans un communiqué. Il a cependant indiqué «une tentative de barrage routier sur un axe de l'Ile des pins», qui a nécessité l'intervention des gendarmes, sans donner plus de détails.Les indépendantistes ont annoncé qu'ils ne se rendraient pas aux urnes, invoquant l'impossibilité d'organiser «une campagne équitable» alors que l'archipel est touché depuis septembre par une épidémie de Covid. Le président du Sénat coutumier, Yvon Kona, a lancé un «appel au calme» jeudi tout en demandant «aux citoyens kanak et aux progressistes calédoniens d'observer une journée nationale de ''deuil kanak'' le 12 décembre 2021 en ne se rendant pas aux bureaux de vote». Les autorités ont déployé un important dispositif de sécurité de 2.000 gendarmes, policiers et militaires dans l'île, qui avant même le référendum s'étaient déployés ostensiblement à Nouméa et aux alentours. Cette présence des forces de l'ordre, «c'est une provocation pour les jeunes», a déclaré un représentant à Saint-Louis de la tribu kanak aux portes de Nouméa, théâtre de violents incidents lors du premier référendum.
Ce référendum s'inscrit dans un processus de décolonisation entamé en 1988 après plusieurs années de violences entre les Kanak, peuple premier, et les Caldoches, d'origine européenne. Ces affrontements avaient culminé avec la prise d'otages et l'assaut de la grotte d'Ouvéa en mai 1988 (25 morts). La Nouvelle-Calédonie est inscrite depuis 1986 sur la liste des territoires non-autonomes à décoloniser de l'ONU. En juin à Paris, les acteurs calédoniens avaient décidé avec l'Etat qu'après le 12 décembre s'ouvrirait «une période de stabilité et de convergence». Cette période préparera un «référendum de projet» d'ici juin 2023, qui, en cas de oui dimanche, portera sur la constitution d'un nouvel Etat et, en cas de non, sur un nouveau statut pour le territoire au sein de la France. Le dialogue ne sera cependant pas si facile. Le parti indépendantiste FLNKS et les nationalistes ont déjà prévenu jeudi qu'ils récusaient toute rencontre avec le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, arrivé vendredi à Nouméa, avant l'élection présidentielle française en avril 2022.
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Posté Le : 13/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com