Algérie

Une parade contre la spéculation'



Kamel Rezig tient à ses soldes. Perturbées l'an dernier par la pandémie de Covid-19, son «grand» projet est de nouveau d'actualité. «Les ventes promotionnelles, en prévision du mois de Ramadhan, débuteront une semaine à l'avance au niveau des commerces et marchés à travers toutes les communes du pays», a annoncé, jeudi dernier, le ministre du Commerce. «Cette opération vise à préserver le pouvoir d'achat du citoyen et à permettre aux commerçants de compenser les pertes enregistrées pendant le confinement sanitaire», a-t-il souligné, en marge d'une plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. «Cette vente au rabais concernera les produits de large consommation, à forte demande durant le mois sacré, notamment les produits alimentaires, la vaisselle, les vêtements, les chaussures et les appareils électroménagers», a-t-il expliqué. Rezig va encore plus loin en assurant que ces soldes ne se limiteront pas au mois sacré. Ce sera la fête toute l'année! «Des opérations similaires seront organisées lors des fêtes religieuses célébrées dans le pays», a-t-il soutenu. Le ministre du Commerce a, toutefois, oublié de préciser le nombre de commerçants qui allaient participer à cette grande «braderie». Comment va- t-il les pousser à adhérer à cette initiative' Surtout que beaucoup sont en crise après une année des plus difficiles. Il ne suffit pas juste d'annoncer des soldes, il faut aussi les préparer. Heureusement que ce n'est pas la seule solution de Kamel Rezig pour éviter la hausse des prix durant le mois sacré. Il compte intensifier les contrôles des brigades de répression des fraudes.à cet effet, 9000 agents de contrôle, opérant en brigades mixtes avec les services de la sûreté, des douanes et des services agricoles, ont été mobilisés. Par ailleurs, le ministre a tenu à rassurer le citoyen quant à la disponibilité des produits sur les marchés nationaux durant le mois de Ramadhan. «1,6 million de tonnes de fruits et légumes, 24000 tonnes de sucre et 25000 tonnes d'huile devraient être mises sur le marché durant le mois sacré», a-t-il souligné. Le ministre soutient également que ses services sont sur le qui-vive afin de parer à tout imprévu. «L'Etat reste disposé à intervenir pour assurer la disponibilité des produits alimentaires de large consommation (viandes, huile, céréales, légumes, etc.) en recourant à l'importation», a ajouté le premier responsable du secteur. Concernant la pénurie d'huile de table, Rezig a expliqué que l'augmentation des prix des matières premières sur le marché international et des coûts d'acheminement avaient contribué à la hausse du prix de gros de ce produit. « Ils sont passés de 570 DA à 590 DA, réduisant ainsi la marge bénéficiaire d'un grand nombre de grossistes qui se sont alors retirés de l'opération», a rétorqué le ministre du Commerce. Le ministre a, à ce propos, fait savoir que l'Etat a remboursé la différence, à travers le Trésor public, et régulé à nouveau les prix ramenés à 570 DA. «On a aussi accordé une autorisation permettant aux producteurs de vendre directement les produits plafonnés aux détaillants et aux citoyens», a-t-il soutenu. Le ministre du Commerce a aussi dénoncé le comportement des grossistes, qui, selon ses dires, sont derrière ces perturbations. «Ils ont refusé de facturer leurs achats», a-t-il révélé. «L'un des opérateurs de la filière ayant sollicité une indemnisation et un soutien pour la première fois, a été obligé d'appliquer la facturation pour toutes ses transactions, ce qui a amené les commerçants de détail à renoncer à s'approvisionner en ce produit vital, pour éviter ainsi la facture», a-t-il attesté. S'il confirme le «diktat de Semmar» (commerçant de gros de Beraki, Ndlr), Rezig rassure sur la fin de cette crise. Il écarte, ainsi, toute pénurie de ce produit durant le mois sacré. «Le pays a des réserves conséquentes d'huile qui devront suffire jusqu'à fin juin prochain», a-t-il affirmé. Il fait état de la production de plus de 51000 tonnes en janvier dernier et plus de 53000 tonnes en février précisant que les besoins mensuels de l'Algérie sont estimés à 48 000 tonnes. Des garanties et des promesses qui laissent pantois les Algériens. Un Ramadhan tranquille: un voeu pieu' Wait and see...


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