Algérie

Une palette azurée pour effacer le gris du confinement


Les murs de Dar Abdeltif s'enjolivent des toiles de l'artiste peintre Hachemi Ameur, qui convie le curieux de l'art à admirer les nuances de la belle saison que l'âme isolée n'a plus par ces temps de distanciation physique.L'expo que l'on doit à l'Aarc (Agence algérienne pour le rayonnement culturel) se veut un fastueux focus sur le thème : beau rivage, scènes de plage et de calanque avec, pour toile de fond, l'horizon azuré à l'ombre du zénith ambré.
Reste que ce président de l'association des beaux-arts Mohammed-Khadda a fait bon usage de son temps, puisqu'il a réussi à apprivoiser la solitude d'où il cueille des idées qui font florès dans le clair-obscur de son atelier.
Sur ce point, l'enfant de Hadjout a plus d'un bleu à sa palette, qu'il a mélangé au bouquet de tons azuréens collectés de sa Tipasa méditerranéenne pour peindre ce qui semble le village de vacances blotti dans sa baie.
En ce qui a trait au farniente, s'illustre dans les toiles du village des pêcheurs à la ligne qui ferrent perles et rubis dans le ressac du rivage. Outre qu'il est un inconditionnel du "voyage", cet adepte de l'art de la miniature, qu'il a tété auprès du duo Mohamed Ranem (1926-2014) - Mustapha Ben Debbagh (1906-2006), a le chic de brillanter ses portraits qu'il mêle dans la flânerie d'une foule dans l'Alger des vacances. C'est dire qu'il y a de la spiritualité née au pied de la paroisse du Sacré-C?ur d'Alger et un brin de divagation mêlée à la poésie versifiée à la comptine "Promenons-nous dans les bois. Pendant que le loup n'y est pas".
Et dans cette perspective croquée à la mine, "l'isolement que nous endurons ces jours-ci peut fluctuer vers la voie de la créativité", semble dire cet ancien élève de l'Ecole nationale des beaux-arts d'Alger. A priori, l'idée est sans doute agréable, pour qu'il en soit fait bon usage de l'exil auquel chacun de nous est contraint en ce moment.
Et dans le clair-obscur de son atelier, l'?il de l'artiste peintre Hachemi Ameur s'est adapté à la vie nocturne du confinement, du fait que sa pupille s'éclaire dorénavant au reflet diurne que lui a légué l'illustration des choses et des êtres qu'il a connus durant l'avant-Covid-19. Et c'est dans les nuances d'un demi-jour qu'il est loisible à l'internaute de feuilleter l'album de toiles du Carnet de voyage de ce disciple qui s'est usé la houppe de ses pinceaux dans l'atelier de dessin de Denis Martinez et Samta Benyahia de Constantine. Globe-trotter dans l'âme, l'artiste peintre Hachemi Ameur a fait sien l'adage d'aller jusqu'au pays de Confucius pour peaufiner son art à l'Academy of Applied Arts de Pékin (Chine). Donc, et pour s'apaiser de sa solitude, autant y aller d'un clic sur le lien (https://www.facebook.com/watch/'v=323779205328907) qui s'ouvre sur l'exposition virtuelle de l'artiste peintre Hachemi Ameur.
Nourreddine Louhal
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