Algérie

Une ouverture parfumée 6e festival international du malouf à Constantine



Une ouverture parfumée                                    6e festival international du malouf à Constantine
Arije, en arabe parfum de fleurs, est une troupe composée de dix jeunes femmes, belles et talentueuses, dont la prestation fera date dans les annales du festival.
Les Constantinois ont prouvé encore une fois qu'ils demeurent très attachés à leur malouf (avec un grand M). Un patrimoine musical qui a toujours ses adeptes et ses mordus. Au c'ur de la ville, le théâtre régional qui a abrité, samedi dernier, l'ouverture du 6ème festival international de ce genre musical, était déjà plein dès 19h. Dire qu'il faut venir tôt pour trouver un siège. Après cinq éditions, l'évènement qui s'enracine dans les traditions culturelles de l'antique Cirta, a gagné en maturité, avec une bonne maîtrise de l'organisation. Les dernières retouches techniques ont été réglées dans un décor sobre et dépouillé. Inévitable, le protocole d'usage a été le prologue du moment fort de cette ouverture.
Cheikh Rachid Boukhouiyet monte sur scène pour recevoir les honneurs de toute une ville. Un maître qui a donné toute sa vie, soit le meilleur de lui-même, au malouf. Aux côtés des figures du malouf, Mohamed-Tahar Fergani et Kaddour Darsouni, présentes à la cérémonie, ammi Rachid, qui, du haut de ses 82 ans, bon pied bon 'il, a apporté durant toute sa longue carrière une précieuse contribution dans l'émergence de plusieurs jeunes talents. Des jeunes, il y en avait aussi parmi l'assistance nombreuse, à majorité masculine, dans un festival entièrement dédié aux femmes. Un choix délibéré de la part du commissariat du festival qui a opté pour un programme spécial, avec une présence remarquable des orchestres et groupes féminins de notoriété internationale. L'honneur est revenu à l'orchestre féminin marocain Arije de Tanger, d'animer le premier concert de la soirée d'ouverture. Arije, qui veut dire en arabe parfum de fleurs, est une troupe de dix jeunes femmes, élégantes, adroites, disciplinées, dont la prestation fera date dans les annales du festival. Ce sont aussi dix femmes-fleurs dont la musique est le vrai parfum.
Dirigé par Abeer, une chanteuse à la voix hors pair, l'orchestre entame majestueusement par une introduction musicale douce et entraînante. Un vrai régal aux sons du qanoun, du oud, de l'orgue, des violons et des percussions. Le public, charmé, se laisse emporter par ces rythmes. Il savoure religieusement les notes d'un pur style marocain, berçant entre le patrimoine andalou et les chants des gharamiete qui montent en cadence. Passant allègrement d'une «qacida» à une autre, les musiciennes et chanteuses, dont certaines ont des capacités vocales exceptionnelles, interprètent avec une fluidité déconcertante. Le groupe, fondé en 2004, et qui compte des éléments formés au conservatoire de Tanger, s'intéresse à la musique traditionnelle marocaine et surtout à celle de la région nord. Huit ans seulement d'existence, et déjà une dizaine de concerts dans plusieurs pays. A Constantine, qu'il visite pour la première fois, le groupe recevra tous les honneurs lors d'une soirée mémorable. Cette dernière se poursuivra pour les mélomanes avec un concert inédit animé par le trio Salim Reffes de Annaba, Toufik Touati et Abbes Righi de Constantine.


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