Algérie - A la une

Une ouverture du capital, mais à quel prix '



Finalement, les deux conciliabules d'hier, expédiés en trois heures de temps, ont accouché d'une souris, puisque aucune décision n'a été prise, mis à part l'ouverture officielle du capital du club.La SSPA-USMA avait rendez-vous hier avec deux réunions importantes, à savoir l'assemblée générale des actionnaires et le conseil d'administration, afin de trouver des solutions à la grave crise financière et structurelle que traverse le club. Finalement, les deux conciliabules expédiés en trois heures de temps ont accouché d'une souris, puisque aucune décision n'a été prise, mis à part l'ouverture officielle du capital du club.
Le propriétaire du club, la famille Haddad, n'a pas daigné déléguer l'un de ses membres pour la réunion, elle a préféré missionner Mohamed Hakem à cet effet, mais sans mandatement officiel, signé par un notaire. Hakem, en présence des autres actionnaires dont Saïd Allik, a réitéré la volonté de la famille Haddad de céder ses parts (92%) de la société, mais sans expliciter la démarche à suivre, sachant que les Haddad réclament au moins le payement de plus 200 milliards de dettes, une somme représentant l'apport de la société ETRHB pour financer l'USMA que les Haddad ont inscrit au registre des dettes et injectée pour augmenter le capital de la SSPA-USMA. Des documents officiels retraçant la situation financière de la société ont été remis aux actionnaires. Une seconde réunion se tiendra dans 15 jours pour prendre des décisions. Que va faire désormais la famille Haddad ' Devant l'impossibilité de récupérer les 200 milliards, car l'on voit mal un investisseur débourser une telle somme pour racheter l'USMA, les Haddad n'ont d'autres choix que céder à titre symbolique le club afin de faciliter l'arrivée d'un nouveau investisseur. Il y a aussi le choix de déclarer la faillite de la SSPA-USMA, la dissoudre, afin de créer une nouvelle société sous l'égide du club sportif amateur. Une chose est sûre, Mohamed Hakem, qui a promis de revenir avec un mandatement officiel de la famille Haddad, doit ramener avec lui des solutions concrètes afin de débloquer la situation. En attendant, Hakem doit aussi gérer les affaires courantes du club afin de préparer le début de la prochaine saison, à commencer par le payement du reliquat des salaires des joueurs et le recrutement. Or la famille Haddad ne veut plus investir aucun sou dans la société. Le club est à l'abandon. De nombreux supporters se sont déplacés hier au lieu de la réunion au stade de Bologhine pour exprimer leur inquiétude. Visiblement, ils n'ont pas eu de réponse et encore moins des assurances, alors que l'équipe doit disputer la Ligue des champions d'Afrique au mois d'août prochain.

SAMIR LAMARI


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)