Algérie

Une ordonnance promulguée: Réduction du nombre de sièges à l'APN


Au moment où l'on s'attendait à une hausse du nombre des députés, dans le sillage de la création de nouvelles wilayas, le président Tebboune vient de décider le contraire en réduisant ce nombre, qui passe de 462 à 407 sièges.Soit une coupe de 55 sièges, qui abaissera la majorité ab-solue à 204 députés. C'est l'Ordonnance, publiée dans le dernier numéro du Journal officiel, qui a fixé et les circonscriptions électorales et le nombre de sièges à pourvoir pour les élections à l'Assemblée populaire nationale (APN), ainsi que pour le Conseil de la nation, où «le nombre de sièges par circonscription électorale est fixé à deux (2) sièges». Le même texte stipule, en effet, que «la circonscription électorale est fixée, pour l'élection à l'APN, aux limites territoriales de la wilaya», précisant que le nombre total de sièges pour l'élection à l'APN a été fixé à 407 sièges. Lequel nombre de sièges est «fixé sur la base de l'affectation d'un siège par tranche de cent vingt mille (120.000) habitants et l'affectation d'un siège supplémentaire pour chaque tranche restante de soixante mille (60.000) habitants», ajoute le texte, relevant que «le nombre de sièges ne peut être inférieur à trois (3) sièges pour les wilayas dont le nombre de la population est inférieur à deux cent mille (200.000) habitants».
La représentativité ne souffre, donc, d'aucun équivoque, gardant le plus grand nombre de sièges pour les grands wilayas du pays, Alger (34), Oran (17), Sétif 15, Blida (12), Batna (12), Tizi Ouzou (11) et Constantine (11), alors que toutes les autres auront également assez de représentants au sein de la prochaine Assemblée populaire nationale (APN), qui sera issue des législatives nticipées du 12 juin prochain, dont trois sièges pour chacune des nouvelles wilayas, vu que «le nombre de sièges ne peut être inférieur à trois sièges pour les wilayas dont le nombre de la population est inférieur à deux cent mille (200.000) habitants», et huit sièges pour les représentants de la communauté nationale à l'étranger, selon les articles de la même ordonnance. L'ordonnance en question ne peut pas être autrement que politique, s'inscrivant dans le courant contraire de la satisfaction des quotas réservés aux partis politiques, mais elle tire ses principes de la dimension économique, d'une volonté claire visant à réduire les dépenses publiques. 55 députés de moins, c'est quelque deux milliards de centimes de gagnés pour le Trésor public, sans parler d'autres impacts financiers, non moins importants, sur les caisses de la CNR. Dans cette logique de rationalisation des dépenses publiques, en faveur de laquelle ne cesse de plaider le président Tebboune et son gouvernement, il faudrait s'attendre à une réduction de la représentativité des élus locaux et probablement des portefeuilles ministériels.
Pour rappel, les rapports d'institutions financières internationales, dont le FMI, se montrent dans leur ensemble très critique à l'égard des budgets, jugés « excessifs », affectés dans ce cadre à la gestion des Assemblées élues, nationale et locale, et recommandent avec insistance une réduction des dépenses sur ce chapitre.
Avant tout, la décision est souveraine, bien sûr, mais elle ne peut ignorer les recommandations ou les conseils des ces institutions financières internationales qui, qu'on le veuille on non, émettent des bulletins cycliques sur la santé financière de tous les pays, tenus en référence par les prêteurs et les investisseurs étrangers.
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