Algérie

Une oraison plus qu'un discours mobilisateur Meeting de l'alliance «Algérie verte» à Constantine



Une oraison plus qu'un discours mobilisateur                                    Meeting de l'alliance «Algérie verte» à Constantine
Les trois chefs politiques d'Ennahda, Islah et du MSP se sont vraisemblablement concertés pour tenir trois discours à la teneur différente dans le fond mais dépendant d'un même fil conducteur en l'occurrence les élections locales qui constituent la raison même pour laquelle ils animaient hier matin à hauteur du Palais de la culture Malek-Haddad un meeting à l'endroit de leurs militants et d'une brochette de candidats représentants leur liste dans différentes communes.Hamlaoui Akouchi, premier à passer l'oral évoquera la «ruralisation d'une ville qu'il a eu l'honneur de rejoindre il y a de cela près de cinquante ans» pour dire ensuite la crainte «qu'il a de l'évolution de la situation au Mali» pour préciser enfin sa pensée et dire tout le bien qu'il pense «de «l'honneur» que font certaines personnalités politiques étrangères à débarquer en Algérie» citant dans la foulée «Ahston, Clinton et des ministres français». Concluant une diatribe passionnée, il engagera le pays en affirmant que : «L'Algérie ne s'impliquera dans aucune escalade militaire dans le Sahel» raillant à l'occasion la soldatesque africaine composée à l'occasion.Pour sa part Fethi Rebaï, tout en affirmant son non-étonnement, souligne l'indifférence générale qui entoure les prochaines élections, considérant que si le pouvoir y est pour beaucoup et pour cause son aptitude à institutionnaliser la fraude, «la responsabilité des citoyens ne serait pas non plus négligeable» ajoutant «qu'il ne suffit pas de subir et gémir, il y a nécessité pour chacun de retrousser ses manches». Faisant allusion à ce qui se passe en Palestine, il rappelle que «le fameux principe de soutien indéfectible à une Palestine oppresseur ou opprimée» a vécu, saluant au passage les mesures courageuses prises par le président égyptien à la suite des dernières violences israéliennes contre la population de Ghaza.Bouguerra Soltani, moins offensif que d'habitude, comme pour contredire son prédécesseur au micro, dédouanera, même s'il le fait non sans ironie, le pouvoir, estimant en désignant du doigt et du regard la salle : «N'est ce pas là un paradoxe quand nous n'arrivons même pas à remplir une salle'quant trois formations politiques ne parviennent pas à mobiliser leurs militants.» Le ton pondéré du premier responsable du MSP laissait l'étrange impression d'une oraison annonçant un énième autre échec de l'islamisme politique même si d'ores et déjà il trouve le parfait bouc-émissaire pour justifier ce déclin. La salle de 600 places du Palais de la culture Malek-Haddad n'était effectivement remplie qu'à près du quart et si dans leur intonation Akouchi et Rebaï se sont voulus offensifs, voire agressifs, la salle en ce qui la concerne était plutôt du genre discret contrairement à l'ostentation connue par le passé. C'est-à-dire quand pour le pouvoir les islamistes étaient fréquentables.


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