Algérie

Une option qui séduit



Une option qui séduit
Choix ? Faut-il instaurer la gratuité des transports en commun pour inciter les automobilistes à laisser leurs voitures chez eux et faire baisser ainsi le trafic sur les routes 'La question s'est posée il y a quelques années et certaines villes n'ont pas hésité à franchir le pas à l'instar de la municipalité belge de Hasselt qui a décidé, en 1997, de rendre gratuit son réseau de transport collectif constitué de 9 lignes de bus. Celui-ci est devenu très fréquenté depuis. Il substitue environ 546 000 déplacements en voiture par an, selon un rapport officiel. Ce qui est beaucoup pour une agglomération de 75 000 habitants.Cette expérience, l'une des premières au monde, n'a pas tardé à être reproduite dans une vingtaine de villes françaises comme Aubagne en 2009 et Châteauroux en 2002. Depuis, la fréquentation des bus s'est accrue sensiblement : + 175 % à Aubagne et + 81 à Châteauroux. En Allemagne et en Espagne également, des communes ont opté pour la gratuité des transports urbains.Un choix qui n'a pas été vraiment médiatisé en raison de la taille des collectivités concernées (pas plus de 30 000 habitants). En revanche, le passage de la capitale estonienne Tallinn à l'heure du bus, du trolleybus et du tramway gratuits le 1er janvier 2013 a fait la Une des médias.Et pour cause : c'est la première fois au monde qu'une capitale de 430 000 habitants décide de ne rien faire payer aux usagers de ses transports en commun. Comme il fallait s'y attendre, l'initiative a été massivement soutenue par la population locale.En effet, neuf habitants de la ville sur dix l'ont approuvée. Une année après l'entrée en vigueur de la décision, la circulation sur le réseau routier de Tallinn a baissé de 14 %, selon la mairie.Alors que le nombre d'utilisateurs des transports en commun a augmenté de 3 %. Si la fréquentation des bus et autres trolleybus n'a pas crû de façon sensible, c'est en grande partie à cause du coût relativement faible des transports avant l'instauration de la gratuité (un abonnement mensuel coûtait 20 euros). C'est du moins l'explication avancée par certains observateurs qui pensent que la mesure aurait dû être accompagnée d'une augmentation du prix des carburants et des places de parking. Néanmoins, la gratuité a permis de désenclaver les quartiers éloignés du centre de la capitale estonienne où vivent majoritairement des populations immigrées très défavorisées.A-t-on les moyens de faire de même à Alger ' A priori oui, car les transports publics sont déficitaires et les recettes de billetterie ne couvrent même pas les frais d'exploitation. Sans l'aide de l'Etat, ils n'auraient jamais pu s'en sortir financièrement parlant. Pour peu que le montant de cette subvention augmente, la lutte contre les embouteillages a un prix après tout, il sera possible de voyager gratuitement à bord des bus de l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa).




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