Algérie

Une opposition effacée ' Débats à l'Apn



La Chambre basse du Parlement, voulue plurielle par le président Bouteflika, n'a connu pratiquement aucun changement par rapport à la précédente.
Des généralités et l'expression de quelques préoccupations d'ordre régional ont pris le dessus sur le contenu du document présenté par le chef de l'Exécutif. Rares étaient les députés ayant interpellé le Premier ministre sur les moyens à mettre en 'uvre pour la concrétisation de ces objectifs. Comment Sellal compte-t-il, en un laps de temps court, rapprocher l'administration de la population, alors que pendant 50 ans, les citoyens se plaignent d'une administration au service d'une certaine «catégorie» '
Comment compte-t-il procéder pour loger tous les Algériens qui n'ont pas de toit ' Ces interrogations ont été reléguées par les élus au second plan. L'opposition représentée par le FFS, l'AAV, le PT, le FJD, n'a nullement mis dans l'embarras le nouveau Premier ministre.
Certains de ces partis ont convoqué l'histoire pour dénoncer le phénomène de la fraude massive constatée lors des dernières élections législatives, la surcharge des classes et la santé qui va mal. Les députés du parti de Djaballah ont vu la diffusion des débats en direct à la télévision pour remettre en cause la légitimité de l'Assemblée.
Jeudi, troisième jour des débats, fait marquant : l'hémicycle était presque vide. Les députés ont déserté les lieux. Relevant la nécessité de revoir toute la législation en rapport avec la protection des handicapés et des femmes, notamment les divorcées, le parti d'Ahmed Ouyahia suggère la création d'un fonds national d'aide aux femmes qui, après le divorce, se retrouvent souvent à la rue avec leurs enfants. Une autre élue de l'Alliance de l'Algérie verte a proposé la revue à la hausse de la pension mensuelle dont bénéficie la femme au foyer et la création d'un ministère chargée de la famille.
Les députés ayant plaidé pour une meilleure prise en charge des handicapés ont estimé que l'aide financière octroyée par l'Etat ne répond nullement aux besoins de cette frange vulnérable, surtout avec la dégradation du pouvoir d'achat.
Concernant la communauté algérienne établie à l'étranger, les députés ont soulevé plusieurs problèmes auxquels sont confrontés les Algériens vivant en dehors du pays. Ils ont cité, entre autres, la lenteur qui caractérise les procédures de transfert des dépouilles d'Algériens vers l'Algérie. Ils ont suggéré l'allégement du dossier requis pour l'obtention du passeport biométrique. Ils ont demandé aussi au ministère de l'Enseignement supérieur d'offrir aux universitaires algériens vivant à l'étranger plus de chances de contribuer au développement et à la recherche scientifique.


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