Algérie

Une opération récupérée par les candidats aux élections Eradication de l'informel



Une opération récupérée par les candidats aux élections                                    Eradication de l'informel
Les opérations de terrain menées par la police ne sont pas encore accompagnées de mesures de «réinsertion des vendeurs».
L'opération d'éradication des marchés informels entamée en septembre dernier «traîne» depuis le début de la campagne électorale. Les opérations de terrain menées par la police ne sont pas encore accompagnées de mesures de «réinsertion des vendeurs» occupant la voie publique dans des surfaces dédiées exclusivement à l'activité commerciale. Les représentants des commerçants qui se considèrent comme partie prenante de cette campagne d'éradication de l'informel pointent du doigt des responsables locaux qui tiennent à ne pas avoir de problèmes à la veille des élections locales. Le moindre incident pourrait entraver la quête des autorités à glaner un taux de participation «décent».
Les commerçants accusent certains élus locaux qui se sont portés candidats pour les élections locales du 29 novembre d'entraver la démarche entreprise par le gouvernement. C'est devenu un slogan de campagne pour certains candidats qui trouvent dans le désespoir des jeunes un réservoir de voix. «Des candidats n'ont pas hésité à promettre à des groupes de jeunes vendeurs ''chassés'' du trottoir par les services de sécurité de leur ''restituer'' leur partie de la voie publique», accuse M. Boulenouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), qui se réunira aujourd'hui avec le directeur du commerce de la wilaya d'Alger sur, entre autres points prévus, l'éradication de l'informel. Ces «agissements» de candidats ont été signalés dans plusieurs communes, dont Draria, Bachdjerrah et La Casbah, dans la wilaya d'Alger. Dans ces municipalités, les services de sécurité n'ont pas réussi à libérer totalement les espaces publics. Des représentants de quartier craignent que cette campagne ne connaisse le même sort que le projet des «100 locaux par commune», initié par le président Bouteflika en 2006 et dont les résultas sont peu reluisants dans la majorité des communes. Les paramètres d'attribution et la situation de ces locaux, loin des concentrations urbaines, ont signé l'échec du projet.
Les APC sont également désignées comme étant responsables des défaillances des réseaux de distribution, notamment avec le manque de marchés de proximité, ce qui donne la voie libre aux vendeurs informels pour occuper les trottoirs et écouler facilement leurs produits. «L'informel prospère là où manquent les marchés de proximité et autres surfaces réglementées. Malgré les appels lancés par la population, des communes se trouvent toujours dépourvues de marchés de proximité, ce qui entrave l'opération d'éradication», enchaîne le porte-parole de l'UGCAA. Pourtant, un programme de réhabilitation des marchés de gros et de détail de fruits et légumes a été initié depuis 2007 avec une enveloppe financière de 6 milliards de dinars.


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