Algérie

Une opération pilote sera lancée le mois prochain Dépistage du cancer du sein



Une opération pilote sera lancée le mois prochain                                    Dépistage du cancer du sein
La cause, comme pour la plupart des autres cancers, est le retard enregistré dans le dépistage. Pour autant, les femmes algériennes sont de plus en plus conscientes de la nécessité de la prévention et du dépistage précoce de ce type de cancer. Pour ce faire, l'association El Amel d'aide aux personnes atteintes de cancer (CPMC Mustapha-Pacha) en collaboration avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et la Direction de la santé publique (DSP) de la wilaya de Biskra lancera une campagne de dépistage le mois de février prochain. « Le dépistage du cancer du sein n'existe pas à grande échelle en Algérie. La CNAS a lancé cinq centres à travers cinq wilayas mais l'opération n'a pas donné de résultats tangibles. D'où la nécessité de conjuguer nos efforts pour prévenir ce type de cancer, notamment par cette campagne de dépistage », a déclaré M. Abdennour Kettab de l'association El Amel. Il a, dans ce sens, expliqué qu'il s'agit d'une opération pilote qui sera étendue aux autres wilayas par la suite. « Nous nous sommes dotés d'un mammographe mobile et les femmes, ayant entre 40 et 69 ans, sont invitées à effectuer une mammographie », a-t-il encore expliqué. Les femmes de cette tranche d'âge doivent, impérativement, effectuer une mammographie tous les deux ans. Au niveau des hôpitaux, les patientes sont tenues par des rendez-vous qui dépassent parfois deux ans, d'où le recours pour certaines aux centres de radiologie privés. Les tarifs ne dépassent pas, en général, les 3.000 dinars mais pour les petites bourses, cette somme est assez conséquente. « Certes, cette somme est importante pour les foyers à faibles revenus mais nous leur expliquons que la santé passe avant tout. Par ailleurs, cette somme n'est déboursée qu'une fois tous les deux ans. D'ailleurs, même les associations aident ces femmes pour effectuer une mammographie », a estimé M. Kettab. Du côté de la gent féminine, la mammographie est de plus en plus évoquée. « Le risque du cancer du sein est croissant mais la femme est plus consciente et vient de son plein gré pour des visites de contrôle. Et souvent, c'est la patiente qui demande d'effectuer une mammographie », explique Dr Nadia B., spécialiste en gynécologie. Même constat u niveau d'un centre de radiologie d'Alger. « On peut dire que la femme algérienne a acquis une certaine maturité et est consciente des risques et de la gravité du cancer du sein. D'ailleurs, nous avons, ces dernières années, de plus en plus de femmes qui viennent pour des mammographies », déclare le responsable de ce centre de radiologie. Pour leur part, les femmes rencontrées sur les lieux assurent qu'elles effectuent des mammographies tous les deux ans. « Pour moi, il s'agit d'une nécessité. Dépister la maladie dès le début, permet d'avoir plus de chances de guérison », considère Yamina, la cinquantaine. Sa voisine abonde dans le même sens en soulignant le rôle joué par les médias lourds et les associations dans la sensibilisation de la population. Toutefois, il reste un nombre considérable de femmes qui s'abstiennent d'effectuer des bilans médicaux, notamment des mammographies, pour dépister le cancer du sein.


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