Algérie

Une opération « mains propres » est lancée au Pakistan : Fini l'impunité pour les politiques corrompus



Une opération « mains propres » est lancée  au Pakistan :  Fini l'impunité pour les politiques corrompus
Au moins 11 personnes ont été tuées et 29 blessées dans un attentat suicide perpétré devant une mosquée bondée dans le nord-ouest du Pakistan. La fin de l'amnistie qui protégeait de nombreux responsables politiques soupçonnés de corruption sème le trouble au Pakistan, pays déjà instable et soumis à une intense pression de son allié américain pour intensifier la lutte contre les extrémistes islamistes. Deux jours après la décision de la Cour suprême, le gouvernement pakistanais a déjà convoqué, hier, le ministre de l'Intérieur, Rehman Malik, soupçonné dans une affaire de corruption, à se présenter le 8 janvier.Jeudi soir, le ministre de la Défense Ahmed Mukhtar, également mis en cause dans une ancienne affaire de corruption, a été empêché de quitter le pays, alors qu'il devait se rendre en visite officielle en Chine.Face à la confusion qui règne et aux rumeurs qu'elle nourrit, l'ambassadeur du Pakistan aux Etats-Unis, Husain Haqqani, a démenti tout coup d'Etat imminent, dans un pays politiquement fragile, car sorti du joug militaire depuis moins de deux ans, et ensanglanté par une violente rébellion islamiste. L'amnistie, adoptée en 2007 par l'ancien président Pervez Musharraf, concernait plus de 8 000 personnes, dont le chef de l'Etat Asif Ali Zardari, qui bat des records d'impopularité, et plusieurs de ses ministres. Son annulation, et la remontée des affaires de corruption qui l'accompagne, « ternit la réputation de l'élite politique » et « inquiète certainement au niveau international », estime l'analyste pakistanais Hasan Askari, professeur à l'université américaine Johns Hopkins.Le Pakistan est depuis 2001 l'allié des Etats-Unis dans leur guerre contre le terrorisme, et a lancé, sous leur pression, plusieurs offensives militaires ces derniers mois contre les talibans, dont certains ont fait allégeance au réseau Al Qaîda, dans le nord-ouest du pays. Le pays est meurtri depuis trois ans par une vague d'attentats, pour beaucoup attribués au Mouvement des talibans pakistanais (TTP), qui a fait plus de 2700 morts et s'est intensifiée ces derniers mois en réponse à l'offensive lancée par l'armée dans le Waziristan du Sud, fief du TTP.Hier encore, au moins 11 personnes ont été tuées et 29 blessées dans un attentat suicide perpétré devant une mosquée bondée dans le nord-ouest du Pakistan, a indiqué la police. L'attentat s'est produit dans le village de Taimergara, situé dans le Bas Dir, un district où l'armée a mené cette année une vaste offensive pour chasser les talibans venus du nord-ouest qui se rapprochaient de la capitale Islamabad. « Le kamikaze a précipité son véhicule piégé contre le portail extérieur de la mosquée », a déclaré Muhammad Idrees Khan, chef de la police du district. Autant dire que les autorités pakistanaises devront lutter sur deux fronts : le terroriste et la corruption.


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