Une ONG dénonce le sort des migrantes victimes de violences en Belgique

L'organisation de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch (HRW) a dénoncé jeudi la situation dans laquelle se trouvent des femmes migrantes en Belgique, qui sont souvent contraintes de subir des violences conjugales et familiales de peur d'être expulsées si elles quittent leur partenaire en raison de "lacunes juridiques".
"Les femmes que nous avons interrogées sont confrontées à un choix terrible : soit subir de mauvais traitements infligés par leur partenaire, soit signaler la violence et risquer l'expulsion", a déclaré la directrice des Droits des femmes à Human Rights Watch, Liesl Gerntholtz, en présentant un rapport intitulé "La loi était contre moi".
"La Belgique doit faire en sorte que chaque femme qui est victime de violence intrafamiliale puisse obtenir l'aide dont elle a besoin, quel que soit son statut de migrante", a-t-elle estimé.
Selon l'ONG, les "femmes qui migrent vers la Belgique pour rejoindre un mari ou un partenaire peuvent être menacées d'expulsion si elles dénoncent la violence pendant la période où leur statut est en cours d'évaluation". HRW a également constaté que ces femmes, en particulier " les sans-papiers", "n'ont pas suffisamment accès à des refuges".
La Belgique a une large politique visant à prévenir et réprimer les violences intrafamiliales, mais elle n'a "pas encore pleinement comblé les lacunes dans la protection des femmes migrantes", a conclu Mm. Gerntholtz.