Algérie

Une ONG altermondialiste boycotte la commission de révision de la Constitution





Attac-Maroc, ONG non reconnue mais tolérée, très active dans les rassemblements initiés par le mouvement Jeunes du 20 février, réclamant des changements politiques profonds au Maroc, a justifié son refus par «l'illégitimité de cette commission». Dans un communiqué elle a estimé que les propositions de cette commission consultative «peuvent àªtre ignorées». «Nous aurions souhaité contribuer à  la réflexion autour d'une nouvelle Constitution. Mais malheureusement, les conditions de démocratie ne sont pas réunies dans cette commission», fait remarquer Attac-Maroc. Avant le boycott de cette ONG, le Parti socialiste unifié (PSU), l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH), les Jeunes du 20 février et la Ligue marocaine pour la défense des droits de l'homme (LMDH) avaient annoncé qu'ils rejetaient l'appel de la Commission consultative de révision de la Constitution. Ils ont considéré cette commission comme «non élue», «non démocratique», «non légitime» et «ne reflétant pas la volonté du peuple marocain».
Du 28 mars jusqu'au 7 avril, la commission ad hoc, composée de 18  membres,  avait consacré ses travaux à  l'écoute des propositions et des conceptions des partis politiques et des syndicats sur la révision de la Constitution à  laquelle avait appelé le 9 mars dernier le roi Mohammed VI. Après cette date, les séances consultatives de la commission se poursuivaient par l'écoute des organisations de jeunes et des acteurs associatifs, culturels et scientifiques marocains.
Elle devrait achever ses travaux le 15 juin prochain avant de remettre ses résultats au roi le lendemain (le 16 juin) qui décidera de la date du référendum pour la révision de la Constitution.  La décision de révision de la Constitution est intervenue après les différentes manifestations qui se sont déroulées à  travers le pays pour réclamer  des changements politiques. Malgré la décision de réforme de la loi fondamentale, les marches et rassemblements se sont poursuivis, le discours royal n'ayant pas convaincu les manifestants qui réclament des changements démocratiques, notamment l'instauration d'une monarchie parlementaire dans laquelle «le roi règne mais ne gouverne pas». D'autres marches sont prévues pour le 24 avril.
 


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