Algérie

Une onde de choc mondiale !


La frappe aérienne de l'armée israélienne avant-hier sur un hôpital de Ghaza faisant plus de 500 morts, a provoqué l'indignation mondiale et entraîné une vague de manifestation dans plusieurs pays du monde qui soutiennent la Palestine et condamnent l'occupant sioniste.La situation échappe au contrôle et fait monter les enjeux du conflit au niveau régional et international et risquent d'avoir des répercussions « irréversibles » sur la stabilité politique et économique de toute la région, qui concentre 40 % du pétrole du monde.Israël a commis un « génocide » à Ghaza et créé un nouveau choc économique, le troisième selon la Banque mondiale. Les sociétés et leurs économies ont connu depuis 2020 deux chocs financiers et socio-économiques majeurs. La crise sanitaire du Covid-19 a provoqué un arrêt « brutal » de l'activité économique et commerciale internationale, désorganisé les chaînes d'approvisionnements mondiales, aggravé l'inflation et plombé la consommation.
Le déclenchement de la guerre en Ukraine en 2022 vient aggraver la situation, poussant les gouvernements à adopter de nouvelles orientations et politiques budgétaires et monétaires « exceptionnelles » pour affronter l'inflation et le déclin de l'activité économique.
L'économie mondiale qui s'est montrée plutôt résiliente cette année fait face, actuellement, à un nouveau choc.
Toutes les conditions sont réunies pour une nouvelle distorsion économique. La principale conséquence directe de cette situation « inquiétante » est le retour à une forte inflation généralisée, ce qui mettrait encore sous pression les banques centrales, notamment, européennes et américaines qui croyaient, pourtant, en la décélération « constante » de l'inflation en 2023. Malheureusement, la stabilité des marchés financiers et des matières premières devraient attendre. La guerre israélo-palestinienne remet le compteur à zéro.
Le Fonds monétaire international (FMI) craint un marasme économique durable.
Selon lui, « une hausse des cours du pétrole de 10 dollars viendrait à réduire l'activité économique mondiale de 0,15 point de pourcentage ». Et « s'il y a bien une chose dont on n'avait pas besoin, c'est d'une autre crise, avec cette économie mondiale qui, déjà, « ne sprinte pas », mais « boîte » », a estimé, hier, l'économiste en chef du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, cité par plusieurs médias étrangers.
La crise géopolitique au Moyen-Orient fait réagir les acteurs du secteur de l'énergie, de la finance et du commerce.
L'analyste de PVM Energy, John Evans, de PVM Energy, estime que « ce type de tournure diplomatique génère encore des craintes d'une extension du conflit et donc fait bondir (les cours du) pétrole ». Quelques jours avant la reprise des hostilités entre l'occupant sioniste et la Palestine, l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) a mis en garde les Européens sur le risque d'une pénurie de gaz naturel à l'approche de l'hiver et d'une hausse des prix du pétrole, également, qui aura pour conséquence une augmentation des tarifs du carburant à la pompe.
Ce scénario pourrait se concrétiser plus tôt que prévu. Le baril de Brent a grimpé hier à plus de 91 dollars, dans un marché marqué par une offre très faible.
Les cours de l'or noir risquent d'atteindre de nouveaux pics en raison de la perturbation de l'approvisionnement du marché mondial depuis cette région stratégique en la matière, le refus de l'Arabie saoudite d'augmenter sa production et le retour de l'Iran sur la scène régionale.
Le Moyen-Orient compte le tiers des exportations mondiales de pétrole (20%).
Il faut s'attendre à une hausse des prix de l'énergie, de l'inflation qui plomberait la croissance économique. Ce conflit impactera l'économie mondiale et l'économie nationale. Le repli de la stabilité économique et financière mondiale risque d'aggraver l'inflation en Algérie, et influencer le budget de l'Etat pour 2024.
Hausse des dépenses pour faire face aux retombées économiques des crises externes sur le pouvoir d'achat du citoyen et sur l'activité économique. Toutefois, l'Algérie pourrait profiter de la hausse des cours et de la demande de pétrole et du gaz pour renflouer ses caisses, encourager l'investissement et la diversification de son économie afin de permettre la stabilité des indicateurs macro-économiques.
Le Gouvernement promet de poursuivre les réformes afin de soutenir la reprise économique, dans un contexte mondial très tendu, et tenter de renforcer la confiance chez les investisseurs nationaux et étrangers.
Compter sur ses partenaires étrangers pour, également, améliorer les performances économiques du pays.
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